Créé sous l’impulsion d’un grand groupe industriel afin de répondre aux enjeux de développement des PME et ETI de son secteur d’activité, un centre d’accélération de l’industrie du futur rapproche l’ensemble de l’écosystème innovant (grands groupes, starts-ups, centres de recherche) en un lieu physique unique.
Ces centres d'accélération répondent ainsi aux enjeux d’innovation, de formation et d’accompagnement (notamment financier mais aussi d’aide au déploiement et à l’intégration), rassemblant les différentes solutions sous un même toit.
Ces lieux auront pour but de donner à l’industrie française les moyens de revenir dans la course et de favoriser l’émergence de nouveaux champions industriels de l’innovation, en aidant les start-ups technologiques françaises à se développer et en encourageant les collaborations entre acteurs d’un même écosystème.
Afin de répondre aux enjeux locaux, tout en présentant des solutions pour les différentes filières déjà implantées sur le territoire national, il apparaît nécessaire d’organiser, dans un premier temps, un maillage du territoire métropolitain à l’aide d’une vingtaine de centres d’accélération, afin d’accompagner une majorité des 1 800 ETI industrielles et une partie des 50 000 PME de l’industrie et de la construction.
Quel est l’existant sur lequel s’appuyer pour construire le réseau de centres d’accélération ?
Il ne s’agit pas de faire table rase des dispositifs déjà existants mais bien d’accentuer leur modernisation et leur rationalisation. Par ailleurs, toutes les innovations ne sont pas des innovations de rupture et certains changements sont plus incrémentaux et ne nécessitent pas un bouleversement de l’outil industriel. Dans les faits, une large part des développements technologiques liés à l’industrie du futur peut s’effectuer au sein des usines actuelles, en intégrant les nouvelles technologies aux équipements et aux systèmes d’information existants. Il importe alors de mettre en perspective ces évolutions au sein d’un plan stratégique adapté, afin de ne pas limiter ces dernières à de simples améliorations technologiques.
La création de centres d’accélération devra ainsi s’appuyer sur certains modèles existants (lRT, CEA Tech, CETIM), qu’il s’agira de fédérer et d’intégrer dans une stratégie d’ensemble faisant le lien avec les filières. Ces dispositifs ont chacun des atouts considérables mais ne réunissent pas les trois axes clés identifiés dans le rapport - innovation, accompagnement et formation - répondant efficacement aux besoins des PME et ETI françaises.
Afin de profiter de l’expérience et des atouts des acteurs existants, tout en évitant la multiplication des dispositifs et instances, les industriels, mais aussi Bpifrance, l’Alliance pour l’Industrie du Futur, les régions, pour ne citer qu’elles, seront largement mobilisés dans le cadre de la structuration, du développement stratégique et du positionnement institutionnel de ces centres.
Les objectifs des centres d’accélération s’inscrivent donc en pleine cohérence avec les autres initiatives visant à redonner ses lettres de noblesse à l’industrie, à accompagner l’émergence de nouveaux champions de l’innovation industrielle, à mobiliser les financements publics et les mécanismes d’accompagnement et à enrichir les offres de formation.
Quels bénéfices ?