Après trois jours de débats parlementaires vifs et plus que jamais marqués par la situation politique inédite du nouvel hémicycle, seuls 97 des 1468 amendements déposés en commission ont été retenus, dont près de la moitié provenait de la majorité présidentielle. Le texte ainsi modifié a été adopté par la commission des finances : seuls 18 députés avaient finalement voté contre, en raison, notamment de l’absence des députés LR et RN le 6 octobre dernier, lors du vote final.
Un 49.3 utilisé en dernier recours en séance publique
Avant que le “couperet” du 49.3 ne s’abatte sur le texte de la première partie du PLF pour 2023 et mette un terme aux discussions parlementaires – initiées le 10 octobre dernier en séance publique – l’examen de ce dernier a fait l’objet de plusieurs rebondissements notables.
Tout d’abord, l’article liminaire, qui a notamment pour vocation de fixer les prévisions de déficit public pour l’année suivante (-5 % du PIB pour 2023), a été rejeté en raison d’une coalition pour le moins surprenante entre la NUPES, LR et le RN. La proposition du député Jean-Paul Mattei – issu du MoDem et donc, de la majorité présidentielle – en faveur d’une augmentation de la flat tax sur les “super-dividendes” a été adoptée contre l’avis même du gouvernement. Sur ce point, les débats parlementaires tendent à souligner le caractère dogmatique de ce sujet, bien loin de tout pragmatisme. En effet, l’Institut Montaigne a estimé le gain potentiel d’une telle mesure sur la flat tax, à 500 M€ de recettes supplémentaires pour l’État : un montant significatif pour un budget “à l’euros près” mais bien loin toutefois des milliards d’euros de recettes attendues en faveur d’une plus grande justice fiscale et sociale…
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