Cette accélération est dans la continuité des efforts réalisés par l’industrie aéronautique depuis des décennies.
- La consommation des avions a été réduite de 50 % depuis 2005 ;
- L’étude qu’Advancy a faite l’été dernier pour le SGPI montre que les technologies co-financées dans le cadre des PIA 1&2, et qui sont en train d’être déployées dans la flotte mondiale, vont permettre d’éviter 8 % des émissions de CO2 d’ici 2030 pour 2,3 milliards de financement public ;
- L’ensemble de la filière via l’IATA/ATAG a pris l’engagement de diviser par deux les émissions de CO2 tirées par la croissance du trafic aérien au niveau d’ici 2050 par rapport à la référence de 2005 en passant par une stabilisation en 2020.
Pour mémoire, le secteur aérien ne représente que 2,8 % des émissions anthropiques de gaz à effet de serre et le CO2 émis par le transport aérien ne compte que pour 2 à 3 % du réchauffement lié à l’activité humaine (chiffres confirmés par le GIEC), principalement lié à l’aviation commerciale. C’est aussi le premier secteur qui a pris des engagements volontaires suite aux accords de Paris.
La filière a augmenté ses dépenses de R&D annuelles de 1,9 milliards d’euros dans les années 2000 à 2,6 milliards pour la précédente décennie avec des financements publics de respectivement 100 et 300 M€ par an environ : cela correspond à un effort sans précédent pour investir dans les nouvelles technologies et la réduction de l’empreinte environnementale.
À noter aussi que des actions sont également prévues avant 2025 pour réduire encore plus les émissions de la flotte actuelle en optimisant le trafic aérien (trajectoires, vitesse…) et les trajectoires d’avions grâce au nouvel ATM (Air Traffic Management).
En synthèse, l’État soutient un secteur vertueux dans ses efforts continus de réduction de son impact environnemental.
Ces efforts sont complétés par des décisions court-terme du gouvernement qui veut supprimer les lignes desservies par l’avion ou une alternative train existe avec un trajet de moins de 2 heures 30. Cette décision peut se comprendre dans un pays qui d’une part est très bien équipée en lignes de train à grande vitesse et dont la production d’électricité est en grande majorité d’origine non-fossile (nucléaire et renouvelables).
Le plan de relance est-il adapté à toutes les tailles d'entreprises, de la PME au grand groupe ?
Tout à fait. Le bilan de 10 ans de PIA avait montré que plus de 250 PME et ETI françaises avaient été impliquées dans le développement de ces nouvelles technologies et avaient bénéficié de financement publics pour compléter leur autofinancement. Ces financements sont majeurs car s’ils paraissent faibles en montant, ils représentent une part importante, ramenés aux dépenses de R&T ou aux ventes des PME/ETI donc l’effet de levier est considérable.
La tête de filière (Airbus, Dassault, Safran et Thalès) a bien joué son rôle en irriguant toute le tissu industriel français et un programme comme cela leur a permis de découvrir des entreprises très innovantes qui n’étaient jusqu’ici pas forcément dans leur radar. À noter le rôle clé joué par la DGAC qui, grâce à son expertise technique, non seulement sélectionne les projets les plus prometteurs en termes de technologies mais aussi s’assure d’avoir les meilleurs consortiums de recherche.
La croissance de l’emploi global de la filière a été de 3 % par an (période 2011-2018). Deux dynamiques distinctes se sont dégagées :
- + 1 % par an pour les grandes entreprises (Airbus, Dassault Aviation, Safran, Thales) ;
- + 7 % par an pour les autres entreprises (ETI, PME) témoignant de l’irrigation de l’emploi dans le tissu des PME et ETI françaises et du dynamisme de la filière pour l’emploi en France.
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