Qu’est-ce qui va permettre cette révolution industrielle ?
La performance
Ce sont tout d’abord des performances techniques exceptionnelles. Nous entrons dans le monde du temps réel avec une latence de l’ordre d’1ms et un débit 10 à 20 fois supérieur à celui de la 4G. À cela s’ajoute la capacité de connecter de façon massive et simultanée un nombre d’appareils jamais atteint (jusqu’à plusieurs millions par km2).
Un réseau avec de nouvelles caractéristiques : virtualisation et network slicing
Le deuxième pilier de nouveautés tient aux caractéristiques du réseau : il va être virtualisé et pourra être alloué par tranche à certains usages : c’est le fameux network slicing. Cette fonction essentielle permet de décentraliser les capacités de calcul au plus près des usages. Elle rend aussi possible, à partir d’une même infrastructure, une allocation des performances en termes de bande passante et de latence en fonction des cas d’usage : on peut citer des besoins de latence faible et de fiabilité, par exemple pour les voitures autonomes ou le secteur de la santé, des besoins de bande passante importante pour des applications de réalité virtuelle ou augmentée, mais aussi des besoins de connexion massive pour l’Internet des objets et autres capteurs.
Ainsi, la 5G permet de configurer sur une même infrastructure de multiples services réseaux. Cela permettra, par exemple, de réserver des parties du réseau aux usages prioritaires tels que la santé ou les voitures autonomes, avec une haute qualité de service (latence et fiabilité), sans qu’elle ne soit obstruée par des services moins critiques, tels que le visionnage de vidéos ou l’utilisation d’applications de réalité virtuelle ou augmentée, pourtant très consommateurs de bande passante.
Une consommation d’énergie réduite, mais une plus grande quantité d'objets connectés
Le troisième pilier de nouveautés concerne l’énergie. La 5G consomme moins d’énergie que les réseaux 4G et permettra de réduire l’impact énergétique pour une consommation de données identique. En revanche, la question ici soulevée est celle des usages autour de la 5G, puisqu’elle rendra possible la connection de plus d’objets et de terminaux. Sur ce point, une réflexion collective sur l’usage responsable des capacités de calcul et de traitement des données est nécessaire.
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