Les autorités publiques (Préfecture, Agence Régionale de Santé, Caisse Primaire d'Assurance Maladie) ont publié au début du mois de juillet un communiqué évoquant un "dépistage massif". L'usage de ce mot a déclenché un battage médiatique, et les élus ont été en première ligne pour y répondre. Le dialogue avec le Préfet de la Mayenne et l'ARS a par la suite été constructif.
Quelles seraient vos recommandations pour améliorer les dispositifs de gestion de crise sur le plan local et réagir efficacement face au virus ?
PS : En ce qui concerne le Royaume-Uni - et c’est sans doute vrai de nombreux autres pays dans le monde - le gouvernement central a une connaissance trop floue de l’expertise existant à l’échelon local et une confiance trop faible dans les populations locales. Ce manque de compréhension de ce qu’est administrer à l’échelon local, mêlé à un manque de confiance, ont poussé le gouvernement à croire que la meilleure réponse au virus serait centralisée.
Bien qu’on puisse comprendre que durant les premières semaines les gouvernement centraux aient été en première ligne, ils ont cependant manqué l’opportunité de décentraliser et de co-construire les politiques publiques avec les autorités locales, ce qui aurait été bénéfique au niveau national.
Bien évidemment, l’échelon local n’a pas le monopole de la sagesse, et les collectivités diffèrent énormément dans leurs compétences et forme institutionnelle. Mais ce n’est pas tant une question de déconcentrer ou décentraliser que de développer de bonnes relations de travail avec les territoires. Le gouvernement central a raison d’insister sur l’importance de critères uniformes, mais la décision publique gagnerait en efficacité si elle était prise en concertation avec les autorités locales et en se basant sur la connaissance qu’ont les mairies des communautés qui composent leur ville.
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