Au travers d’actions positionnées tout au long de la vie des patients (avant deux ans, durant l’enfance, à l’âge adulte, pour les personnes âgées), ce plan mobilise l’ensemble des outils de la prévention : information, éducation, dépistage, prophylaxie, vaccination, modification des comportements à risque. Il définit des principes de prévention ciblée sur les publics fragiles ou à l’écart des soins : priorité est donnée aux populations en situation de handicap, aux populations isolées et en situation précaire ou aux usagers de drogues. Si les principes de ce plan ne sont pas contestables, il représente aujourd’hui moins de 1 % des dépenses annuelles consacrées à la prévention.
Dans une étude de 2016 Réanimer le système de santé, l'Institut Montaigne déplorait que la prévention fasse trop souvent l'objet de discours théoriques sans pour autant constituer un axe central de la politique de santé publique. Le projet de loi santé va-t-il dans le bon sens ?
Le budget de la prévention représente plus de 15 milliards d’euros annuels soit plus de 7,5 % de la consommation de soins et de biens médicaux. Il s’agit pour 40 % de dépenses institutionnelles hors Assurance maladie et pour les 60 % restant d’actions de soins individuelles remboursées par l’Assurance maladie. Le budget de la prévention institutionnelle est passé récemment à près de 3 % de la consommation de soins contre 6 % au Canada et 4 % en Italie.
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