Pékin a avec l’Europe un nouvel atout, négatif cette fois-ci : un accord gazier de plus sur le gisement de Yamal, qui la ferait entrer en concurrence frontale avec l’Europe pour le même gaz.
La Chine, comme la Russie, ont sous-estimé le potentiel d’unité instantanée des démocraties - Japon et Corée compris. C’est la cohérence de celles-ci, et l’endurance du régime de Poutine, qui arbitreront la situation dans la durée. Dans l’immédiat, la Chine n’a aucun cadeau à faire à l’Europe, qu’elle juge faible. Voir les États-Unis aux prises avec deux fronts géopolitiques est du pain bénit pour Xi Jinping. La Chine pèsera chacun de ses gestes au trébuchet de ses intérêts. Et elle n’a aucun intérêt à voir Poutine défait, même par ses propres aventures. Ni, bien sûr, aucune inclination pour prendre les risques à sa place...
Avec l’aimable autorisation des Echos, publié le 24/02/2022.
Copyright : Alexei Druzhinin / Sputnik / AFP
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