En France, quelle continuité des activités ?
Les infrastructures énergétiques – de production, distribution et transport – fonctionnement pour l’instant presque normalement. Au début de la crise sanitaire, la Ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, a rassemblé les acteurs du secteur afin de rappeler l’importance de maintenir leurs activités tout en assurant la santé des salariés. Le télétravail a ainsi été généralisé pour les salariés dont les missions peuvent être réalisées à distance, tandis que les opérations indispensables au bon fonctionnement des réseaux d’électricité et de gaz, de chaleur notamment, sont maintenues tout en faisant respecter les mesures sanitaires aux employés sur le terrain.
Par ailleurs, les entreprises réduisent leurs activités, seules les opérations urgentes étant réalisées. Cela entraîne des difficultés pour les services énergétiques, les travaux liés à la maintenance des infrastructures étant, eux, à l’arrêt.
Ainsi, tout comme d’autres secteurs d’activité, celui de l’énergie fait pour l’instant le dos rond durant cette période de crise, et les mesures de chômage partiel doivent permettre, comme partout ailleurs, d’amortir le choc. Cela sans oublier qu’il a été demandé aux fournisseurs d'électricité et de gaz, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat le 22 mars, de suspendre les paiements des très petites entreprises (TPE) en difficulté – celles qui sont éligibles au fonds de solidarité de 2 milliards d'euros mis en place par le gouvernement. Élisabeth Borne leur a également demandé de faire preuve de souplesse vis-à-vis des petites et moyennes entreprises.
Une aubaine pour les émissions de carbone ?
Le bilan carbone est en demi-teinte. Il est vrai qu’en période de pandémie mondiale, avec une activité économique fortement ralentie, les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ainsi que la pollution sont amenés à baisser. En effet, les sources d'énergie à base de combustibles fossiles prédominent aujourd’hui dans le monde. Ce lien entre la baisse de l’activité économique et la baisse des émissions de CO2 et de dioxyde d’azote (NO2) a été démontré par plusieurs études qui se sont penchées sur le cas de la Chine, premier pays touché par la pandémie.
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