S'il est un pays qui a poussé hier à l'élargissement de l'Union européenne vers l'Est et le Centre, c'est bien l'Allemagne. Et la démocratie allemande va bien. L'alternance l'a emporté, l'extrême droite n'a pas seulement été contenue, elle a même légèrement reculé. L'Allemagne de par sa position géographique, sa centralité économique, et au-delà politique, pourrait-elle exercer une influence positive sur l'Europe centrale, ou pour le moins constituer une forme de rempart face aux tentations populistes les plus extrêmes à l'est de l'Union ?
Égal égoïsme sur les migrants
Mais l'espoir ne vient pas seulement de Berlin. La pandémie de Covid-19 contribue paradoxalement elle aussi à expliquer sur un plan politique, cette petite lumière positive venant de l'Est. Populisme, corruption et Covid ne font pas bon ménage.
Pour autant la résilience de l'Allemagne, de l'Italie (et demain de la France ?) et les petites lueurs démocratiques venues du centre ou de l'est de l'Europe, ne signifient pas que le populisme est derrière nous.
Et surtout, ne nous voilons pas la face. À la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, il n'y a pas que sur le drame des migrants de fracture Est-Ouest. Face au cynisme manipulateur d'un Loukachenko, les Européens - qu'ils soient de l'Est ou de l'Ouest - font preuve jusqu'à présent d'un égal égoïsme et d'une même et choquante absence d'humanité.
Avec l'aimable autorisation des Echos (publié le 21/11/2021).
Copyright : Wojtek Radwanski / AFP
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