Dans les méthodes, c’est le "dialogue avec tous", y compris avec les puissances "non alliées" (Russie, Chine, pays autoritaires), qui est privilégié par 44 % des interrogés. Ce chiffre passe à 57 % pour les plus de 65 ans. La négociation avec les seuls alliés, la diplomatie européenne, les instances internationales obtiennent les faveurs respectivement de 21 %, 20 % et 14 % des sondés, avec des chiffres marginalement supérieurs pour les plus de 25 ans.
Au titre des méthodes également, comment faut-il réagir lorsqu’un pays démocratique connaît un coup d’État ? Faire connaître son désaccord est la réponse de 82 % des interrogés, imposer des sanctions économiques est celle de 57 % et couper les relations économiques celle de 40 %. Il serait donc erroné de penser que les Français se désintéressent des "valeurs" sur la scène internationale. Enfin, pour renforcer son poids dans le monde, la France devrait investir davantage dans le renseignement pour 48 % des interrogés, la défense pour 44 %, l’aide au développement pour 40 % et la diplomatie pour 21 %. 50 % des interrogés ne se prononcent pas sur cette dernière question : il est clair que les diplomates ne savent pas "se vendre" à l’opinion.
Alliés et menaces
L’un des chapitres les plus importants du sondage porte sur les alliés et les menaces tels que perçus par les Français. Trois pays se démarquent largement aux yeux des interrogés comme des alliés : l’Italie, en tête, puis l’Allemagne et l’Espagne, avec plus de 70 % de réponses favorables. 53 % des interrogés rangent les États-Unis parmi les alliés, mais ce chiffre descend à 40 % pour le Royaume-Uni.
S’agissant des menaces, la Turquie est mentionnée par 56 % des interrogés, la Chine par 48 % et la Russie par 43 % (38 % ne savent pas pour la Russie). L’Algérie est considérée comme une menace par 41 % des interrogés tandis que le doute ("ne savent pas") l’emporte pour la majorité d’entre eux en ce qui concerne l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.
En cas d’attaque militaire contre notre pays, c’est en priorité sur l’aide de l’UE (82 %), de l’OTAN (78 %), des États-Unis (75 %) et du Royaume-Uni (65 %) que l’on pourrait compter selon les interrogés.
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