Depuis les crises financières et bancaires de 2008-2011, le sujet des "classes moyennes françaises" cristallise les débats et fait figure d’incontournable dans les discours politiques. Qu’en est-il vraiment ?
Alors que les grandes puissances adoptent désormais le langage de la sécurité économique, cette note identifie cinq grands enjeux stratégiques qui méritent d’être placés au cœur des débats.
L'Europe doit agir rapidement pour assurer sa sécurité économique face aux menaces actuelles. La Commission européenne a proposé des mesures défensives, mais des débats persistent sur la meilleure approche. Comment l'Europe peut-elle coordonner efficacement ses actions pour garantir sa sécurité économique, et quel rôle joue la coopération internationale dans cette stratégie ?
La montée des partis nationaux-populistes pose un défi pour l'avenir de l'UE. Quelle influence réelle ces partis peuvent-ils exercer sur les politiques européennes et quelles sont leurs visions divergentes de l'avenir de l'UE ?
L’Institut Montaigne organisait le 27 octobre dernier avec l’OCP Policy Center, think tank marocain basé à Rabat, un séminaire de travail à Paris autour du rapport Nouveau monde arabe, nouvelle “politique arabe” pour la France (août 2017). Y ont participé des membres et chercheurs associés des deux institutions, ainsi qu’un nombre restreint de personnalités intéressées à ces questions.
Des deux côtés de la Méditerranée, nos experts ont rappelé les liens historiques et protéiformes existants entre la France et le Maroc. La longévité de cette relation trouve son fondement dans la richesse de nos échanges culturels et humains, qui ne demandent qu’à être approfondis sur les terrains de l’éducation, des langues et de la solidarité. Si le français est par exemple enseigné dans toutes les écoles marocaines comme langue principale, ce n’est pas le cas de l’arabe en France, dont l’organisation de l’enseignement est laissé aux autorités cultuelles.
Le bassin méditerranéen est apparu comme le lieu où devait renaître une politique de coopération cohérente sur les questions non seulement migratoires et sécuritaires, mais également économiques et sociales. L’Union pour la Méditerranée a été désignée comme l’organe où cette coopération pourrait reprendre vie. La réactivation de cet espace de coopération était avant tout, pour le Maroc, conditionnée au maintien d’une cohésion forte entre les pays européens.
La jeunesse a quant à elle été définie comme une priorité commune de nos deux pays, puisqu’elle concentre à la fois toutes les vulnérabilités et les espoirs de notre temps. Elle a déjà en l’espace d’une décennie connu une période de récession économique, une révolution toujours à l’oeuvre; celle du numérique ; et la montée des extrémismes politiques et religieux. Les effets sont là et partagés : précarité et sentiment de déclassement, hyperconnectivité et enfermement numérique, crise identitaire et regain de radicalité, religieuse ou politique.
L'islamisation de la société est un enjeu que partagent la France et le Maroc. Même si cette radicalisation se pose en termes distincts dans les deux pays, tous deux observent que la religion n’appartient plus exclusivement aux domaines de la spiritualité et des traditions, mais est aussi devenue un prétexte pour justifier une existence politique et sociale.