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Les multiples incursions de drones et violations de l’espace aérien de plusieurs pays européens par la Russie au cours de l’année 2025, associées à des cyber-attaques, laissent craindre un accroissement de la menace russe à l’encontre des nations européennes dans les années à venir, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.

Cette menace de la Russie se comprend dans un double contexte : un risque d’intensification de la pression militaire de la part de la Russie (économie de guerre, montée en puissance des armées) associée à une tendance au désengagement des États-Unis vis-à-vis de la sécurité européenne.

Dans cette optique, nous faisons l’hypothèse que la Russie cherchera dans les années à venir à tester la solidité de l’article 5 de l’OTAN et de l’architecture de la sécurité euro-atlantique, au moyen d’une agression à l’encontre des pays baltes - membres à la fois de l’OTAN et de l’UE.

Nous retenons un scénario d’escalade progressive, dans lequel la Russie engagerait d’abord des actions hybrides avant de recourir à des moyens conventionnels. À ce stade de la crise, nous identifions trois trajectoires possibles de réponse de l’OTAN et de l’Union européenne, selon que l’article 5 serait activé ou non.

Cette note repose sur un large corpus d’entretiens menés auprès de responsables politiques, administratifs et militaires des pays baltes ainsi que de l’est et de l’ouest européen. Elle propose des pistes de réflexion pour orienter les choix européens en matière de défense et de sécurité.

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