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Synopsis

Depuis 2017, le développement d’une filière d’apprentissage robuste s’est progressivement inscrit au coeur des priorités gouvernementales. Face à un taux d’emploi des jeunes historiquement bas en France, la loi ambitieuse de septembre 2018 – "Pour le libre choix de son avenir professionnel" – a notamment permis de lever nombre de contraintes réglementaires et financières qui pesaient sur le système. En 2020, en pleine crise pandémique, la création d’une aide massive à l’embauche est encore venue renforcer le dispositif.

 

Quatre ans plus tard, le succès quantitatif est incontestable, alors que le nombre d’apprentis s’approche du million et que la France converge vers le niveau de ses voisins européens. Pour autant, la réforme de 2018 qui a été un grand succès dans l’enseignement supérieur, n’a pas réussi à véritablement faire décoller l’alternance sur les niveaux bac et infra-bac. Parallèlement, elle a échoué à faire basculer un nombre significatif de jeunes du statut scolaire en lycée professionnel en alternants sur les niveaux dont elle avait traditionnellement la charge, et qui sont ceux pour lesquels sa valeur ajoutée en matière d’insertion est la plus importante.

 

Cette note d’éclairage propose ainsi un bilan du dispositif d’apprentissage et invite à la réflexion quant à la meilleure façon de le rationaliser et de l’améliorer sur les niveaux infra-bac. Enfin, la trajectoire financière difficilement soutenable du dispositif soulève la question du financement de l’enseignement supérieur dans son ensemble.

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