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26/08/2008

Rentrée scolaire : les nouveautés annoncées et les innovations souhaitées

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Rentrée scolaire : les nouveautés annoncées et les innovations souhaitées
 Mathilde Tellier
Auteur
Chargée de communication

Septembre s'annonce, les enfants vont changer de classe, d'enseignant, de niveau. L'Education nationale s'ébroue, le ministère en place décide de traditionnelles nouveautés. C'est le lot de chaque rentrée et l'édition 2008/2009 ne fera pas, sur ces points, exception ! On peut consulter la circulaire de rentrée sur le site pédagogique du ministère (http://eduscol.education.fr/D0236/08_priorites.htm). Voici, ici, un résumé et un complément des orientations souhaitées.

Moins de…

  • Moins de jours travaillés

Au menu, donc, moins de jours travaillés dans la semaine, finis les samedis où il fallait se lever. La semaine de 4 jours testée auprès de 25 % des élèves de primaire s’étend désormais à tous. Les enfants passent de 26 à 24 heures de travail hebdomadaire.

  • Moins de redoublement

Tel est l’objectif affiché : baisser les 18 % d’élèves ayant déjà redoublé en primaire, d’autant que la différence entre enfants de cadres et enfants de chômeurs est, à ce stade, criante. Pour pallier les lacunes, des stages de remise à niveau seront effectués par les élèves en difficulté lors des vacances de printemps ou d’été.

Plus de …

  • Plus de mois travaillés

Pendant ce temps… les cours sont rallongés au mois de juin. Testée cette année, l’opération « reconquête du mois de juin » concernait les établissements - centres d’examen. Elle sera reconduite et étendue pour faire travailler ces chers petits jusqu’au 30 juin, à temps plein.

  • Plus de possibilités

Pour les « orphelins » de 16h, les choses bougent. Désormais, à l’image de ce qui a été fait pour les collégiens de ZEP l’an dernier, c’est aux 4000 élèves de primaire en ZEP, (ainsi que pour les collégiens, toujours), qu’un accompagnement éducatif est proposé : soutien scolaire, activité sportive ou culturelle.

  • Plus de maths et de morale

On arrive ici aux points qui ont soulevé la colère des enseignants au printemps dernier. Avec l’annonce de « davantage de français et de maths, de l’instruction civique, mais aussi morale », le ministre, Xavier Darcos, ne s’est pas fait que des amis au sein des enseignants, jugeant les propos rétrogrades. Nous en avons parlé ici

Complètement nouveau Deuxième point qui fâche : le « service minimum ». Il a bien été adopté, puisque la loi avalisant un droit d’accueil à l’école primaire, publique ou privée, est parue au Journal officiel. Une mesure qui oblige désormais les municipalités à dépêcher des agents pour garder les enfants si plus d’un enseignant sur quatre est gréviste au sein de l’établissement.

En passe de disparaître La carte scolaire prend encore un coup dans l’aile. Après son précédent assouplissement lors de la rentrée 2007, elle perd encore en envergure. Cette année, en effet, il devient possible d’inscrire son enfant dans l’établissement de son choix, hors sectorisation, dans la limite des places disponibles, et ce, dit-on pour favoriser la mixité sociale.

Des établissements autonomes Sur ce dernier point, soyons honnête, les bons élèves iront dans les bons établissement, et la mixité n’a à peu près aucune chance de se propager. Et si, par conséquent, il était temps d’y remédier en prenant le problème à l’envers et en proposant d’améliorer les conditions et les modalités d’enseignement ? A l’Institut Montaigne nous plaidons depuis longtemps pour la mise en place d’établissements publics d’enseignement primaire dotés d’une véritable autonomie, tant dans la gestion que dans la pédagogie. Et ce, plus particulièrement en ZEP. Pour ces écoles, il faudrait créer un statut juridique nouveau qui leur permette de s’autogérer, non seulement sur un plan budgétaire et managérial, mais également sur le plan des contenus des programmes éducatifs (bien entendu dans le cadre du programme national). Pour se mettre à la portée de chaque classe et pour adapter son contenu, car il est illusoire de penser que l’on peut parvenir partout de la même manière à la réussite scolaire. L’adaptation au terrain nous paraît la solution la plus efficace à proposer pour que cette rentrée soit celle de la réussite de TOUS les enfants.

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