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Rencontres
September 2018

Prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ?

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En septembre 2017, l’Institut Montaigne publiait “Prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ?”, un rapport résolument afro-réaliste, qui appelait les pouvoirs publics à adopter une vision renouvelée de la relation avec les pays africains. Les neuf propositions formulées dans ce rapport se concentraient sur trois sujets clés : le financement, le capital humain et l’Europe. Un an après la parution de ce rapport, il nous a paru nécessaire de dresser à la fois le bilan des actions engagées mais aussi, dans une démarche plus prospective et coordonnée, de reprendre chacune des propositions formulées dans ce rapport, de les préciser, les nourrir, les compléter pour permettre leur mise en œuvre effective.

Durant la première année et demie de son quinquennat, Emmanuel Macron a prononcé plusieurs discours fondateurs, comme celui prononcé à Ouagadougou le 28 novembre 2017 ou, plus récemment, celui prononcé devant les ambassadeurs de France réunis en conférence à la fin du mois d’août. Entre ces deux discours, près de 10 mois se sont écoulés et l’on constate que peu de choses ont concrètement évolué. Certes, 12 visites dans 11 pays africains - un record - ont été effectuées, mais le discours de Ouagadougou, qui avait suscité beaucoup d’enthousiasme, peine à se concrétiser en actes et à mobiliser l’ensemble des acteurs.

L’enjeu est d’autant plus fort qu’une séquence importante s’ouvre dans les mois qui arrivent. Au premier trimestre 2019, le président se rendra en Afrique de l’Est, une région où la France a moins de relais (le Kenya ou l’Ethiopie sont pourtant des interlocuteurs incontournables pour la France). En 2020, deux événements marqueront la relation entre la France et le continent africain : le sommet Afrique / France, qui portera sur la ville durable, et la renégociation de l’Accord de Cotonou, un texte qui souffre de plusieurs défauts originels (des priorités trop nombreuses et datées, une conception verticale du partenariat proposé et dont le pilier porteur demeure l'aide au développement). Pour préparer ces échéances, il est impératif d’avancer dès maintenant sur la construction d’un partenariat renouvelé, basé notamment sur un renforcement des liens entre l’Afrique et l’Europe. 

Enfin, c’est tout le paradigme de la relation qui doit être repensé : d’une focalisation à outrance sur les enjeux sécuritaires, terroristes et de migration, il est fondamental d’ouvrir une fenêtre sur les partenariats économiques, culturels, éducatifs. D’une relation devenue obsolète, basée sur les notions d’aide et de dons, il faut désormais se diriger vers un véritable partenariat, centré sur l’investissement. Les blocages psychologiques persistants, d’un côté comme de l’autre, doivent être levés. 

L’Institut Montaigne a ainsi réuni des acteurs économiques, académiques, institutionnels (ministère de l’Economie, ministère des Affaires étrangères, AFD), d’anciens ambassadeurs, des entrepreneurs et des chefs d’entreprise pour faire un état des lieux de l’avancement des recommandations formulées dans le rapport. Ensemble, ils ont repris chacune des neuf propositions et ont établi une feuille de route qui devrait, selon nous, guider la politique du gouvernement dans les mois et années qui viennent.

I. Le financement

Ce que nous proposions

Orienter davantage l’Aide Publique au Développement française vers les startups, TPE, PME et ETI. 

Renforcer les instruments de crédit export à destination des PME françaises, en s’appuyant sur les instruments de Bpifrance Export.

Créer un guichet unique d’accès aux différents outils de financement, d’assurance et d’aide technique à l’export, à destination des entreprises françaises.

Réfléchir à l’opportunité de concentrer davantage certains instruments, à terme, au sein d’une banque française de l’export.

Ce qui a été engagé

Un fonds pour les PME et TPE africaines

A Ouagadougou en novembre 2017, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un fonds d’un milliard d’euros, financé par l’AFD et Bpifrance, et destiné aux petites et moyennes entreprises africaines. Ce fonds, qui devrait être multiplié par dix grâce à la coopération d’acteurs privés et européens, sera en grande partie financé par Proparco (à hauteur de 750 millions d’euros). Les 250 millions restant seront confiés à l’AFD via un fonds "FISEA 2" (de 120 millions), à un fonds franco-africain (33 millions) et un fonds de 15 millions dédié à l’économie numérique.  

Une augmentation de l’aide publique au développement

Le président de la République s’est également engagé, lors de la conférence des Ambassadeurs le 29 août 2018, sur une augmentation de l’aide publique au développement, qui devrait atteindre 0,5 % du revenu national brut (RNB) d’ici 2022 (il était de 0,43 % en 2017). La France se hisserait ainsi parmi les plus importants contributeurs en termes d’aide internationale envers l’Afrique, derrière la Suède, le Royaume-Uni, la Norvège, le Danemark et le Luxembourg, qui ont déjà atteint l’objectif des 0,7 % du RNB fixé par l’ONU. Cet engagement a été repris à la hausse dans le projet de loi de finances pour 2019, qui prévoit, dans la mission "Aide publique au développement" une augmentation jusqu’à 0,55 % du RNB consacré à l’APD d’ici 2022.

La mise en place du guichet unique

Le guichet unique est déjà implanté dans plusieurs pays (le Botswana, le Gabon fin 2017), mais son développement doit se généraliser de façon plus importante sur tout le continent dans les prochaines années, sans qu’une feuille de route ou un échéancier plus précis ne soit renseigné à ce stade. 

Ce qu’il faut entreprendre

Les avancées mentionnées plus haut n’ont, pour la plupart, que peu de répercussions concrètes. Quatre points d’entrée ont ainsi été identifiés pour passer du discours à l’action : encourager les fonds locaux ; fédérer les diasporas ; accélérer la constitution du guichet unique ; faire, enfin, des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) un avantage dans les relations bilatérales Europe / Afrique.  

Poursuivre le développement de fonds locaux

  • Le développement de fonds locaux, annoncé en novembre dernier, doit être accéléré et envisagé dans une double dynamique : française et africaine à la fois. La promotion et la création de ces fonds apparaît comme une réelle nécessité, ils doivent permettre de toucher et faire croître davantage le tissu entrepreneurial local. 
  • Dans cette même démarche, le développement d’acteurs locaux du private equity "sponsorisés" par des gérants français paraît également indiqué pour accéder à un marché à granulométrie complexe.
  • Il est également proposé de ré-envisager les soutiens publics (accroissement du fonds FISEA) pour créer des effets de leviers.
  • Enfin, l’appui sur les gérants pour entraîner les investisseurs européens encore timides sur l’Afrique est une nécessité. 

Fédérer les diasporas

La fédération des diasporas africaines, en Europe et en France, est identifiée comme l’un des leviers-clés à même de susciter une intermédiation efficace pour le développement de l’entrepreneuriat. Ainsi, les acteurs issus de la diaspora africaine en France et en Europe qui conservent des liens importants avec leur continent d’origine pourraient être identifiés et mis à contribution pour favoriser la mise en relations entre les entrepreneurs français / européens et africains. 

Accélérer la constitution du guichet unique

Le guichet unique, qui commence à se déployer dans certains pays africains, doit être imaginé en coopération avec Bpifrance pour optimiser son efficacité. La garantie d’un meilleur accès à ces outils passe nécessairement par le développement d’une plateforme web de façon à faciliter et coordonner tous les éléments du dispositif. Pour en assurer son utilisation et son déploiement, une communication proactive devra également être mise en place.

Faire des enjeux ESG, des engagements vis-à-vis des objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies et du climat un avantage dans les relations bilatérales Europe / Afrique

Intégrer ces engagements dans les marchés pour en faire un avantage dans l’approche bilatérale Europe/Afrique et envisager de manière plus large la gestion des risques.

II. Le capital humain

Ce que nous proposions

Diversifier les offres de formations et accélérer leur développement

Favoriser la création de partenariats publics-privés dans l’éducation, intégrant les entreprises investissant en Afrique, les écoles et universités, étrangères et africaines, et les pouvoirs publics africains.

Axer les PPP sur des compétences à la fois plus techniques et peu développées sur le continent (mathématiques, ingénieurs); les orienter vers le niveau bac -2 / bac +3, par le développement de BTS (Brevet de Technicien Supérieur) notamment.

Cette diversification et cette massification de l’offre doivent permettre de répondre à l’enjeu déterminant de la formation du management intermédiaire, des techniciens, de l’innovation et de la recherche et développement en Afrique.

Favoriser le recrutement d’Africains

Faciliter la délivrance de visas économiques et de visas étudiants afin de multiplier les opportunités pour les Africains en France. L’ensemble des démarches administratives nécessaires au recrutement de salariés africains doit procéder de cette même logique de simplification.

Ce qui a été engagé

Des annonces sur la politique des visas

Dans son discours de Ouagadougou de novembre 2017, Emmanuel Macron annonçait la mise en place d’un visa flexible pour les étudiants qualifiés qui souhaitent effectuer des aller-retour entre l’Afrique et l’Europe. A Dakar, en février 2018, le président a ensuite annoncé la mise en place de visas de circulation avec le Sénégal, ces visas devant permettre “aux étudiants, aux académiques, aux politiques, aux hommes et femmes d’affaires de circuler beaucoup plus librement et sans autres procédures”.

Le visa longue durée n’est, en soi, pas une nouveauté. C’est son usage qu’il est ici prévu d’élargir. Souvent réservé aux personnalités politiques, ce visa baptisé « Passeport Talent », devrait désormais être ouvert aux étudiants titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur français, à des « porteurs de projets innovants » ou à des acteurs du monde culturel et sportif. 

Une note détaillant les modalités de son élargissement aurait déjà été envoyée à certains consulats français.

Ce qu’il faut entreprendre

Financer de nouvelles infrastructures, physiques et numériques, par des PPP

Le financement de nouvelles infrastructures est une priorité (création de nouveaux campus et de réseaux de transports adéquats). S’il est important de capitaliser sur les infrastructures existantes, la création de nouvelles infrastructures est indispensable au regard de la proportion de nouveaux étudiants attendus dans les prochaines années.

L’investissement devra également porter sur des écosystèmes numériques, à l’instar de ce qui a été mis en place au Sénégal en 2013 : une Université Virtuelle (UVS) qui fonctionne notamment grâce à des Espaces Numériques Ouverts (ENO). Cette initiative innovante permet aux étudiants d’avoir un lieu où se connecter pour avoir accès à des enseignements en ligne.

Concrètement, la mise en place de ces infrastructures se fera par le biais de partenariats public-privé (PPP) : le gouvernement passe un marché pour construire des structures, met à disposition de la connectivité Internet et des ordinateurs ; l’enseignement étant réalisé par des enseignants du monde entier, à distance. 

Développer la mobilité interafricaine et créer un réseau d’excellence universitaire panafricain, en s’inspirant de l’expertise et des mécanismes européens 

Des centres d’excellence sont en train d’émerger un peu partout sur le continent (à l’instar de l’University of Cape Town (UCT) ou encore de l’Institut Supérieur de Management au Sénégal). Il s’agit désormais de mettre les établissements en réseau, capitaliser sur les établissements existants, conserver le management local et y apporter de la méthodologie et de la pédagogie. En parallèle, il est important de favoriser l’émergence de nouveaux centres d’excellence sur le continent.

Dans le même temps, il paraît opportun de faciliter le financement de la mobilité interafricaine, par l’octroi de bourses et la mise en place de prêts à remboursement contingent, sur le modèle de l’Income Share Agreement

Grâce au processus de Bologne, l’Europe a réussi à favoriser la mobilité des étudiants de 47 pays, créant ainsi un espace continental compétitif pour l’économie de la connaissance à l’échelle mondiale. L’expertise acquise, notamment par la reconnaissance réciproque des diplômes, les équivalences et les accréditations pourraient très utilement bénéficier au continent africain.

Renforcer l’assistance technique grâce au déploiement du Volontariat international (VI)

L’ouverture du statut de Volontariat international aux étudiants africains ayant effectué leurs études en France permettrait de faciliter de premières expériences professionnelles en Afrique.

Les propositions que nous formulions doivent être complétées

Les efforts engagés sur l’éducation ne peuvent se cantonner au bac -2 / bac +3. Une base large et solide d’éducation est la condition de la création d’un tissu économique plus dense capable d’absorber l’arrivée de 300 millions de jeunes africains sur le marché du travail d’ici à 2050. D’une formation aujourd’hui trop théorique et scolaire, il faut favoriser une approche pluridisciplinaire et développer les formations complémentaires et techniques notamment grâce au déploiement de l’apprentissage. 

  • Le développement de l’enseignement élémentaire, qui doit être une priorité absolue. Une trop grande majorité de jeunes africains ne poursuivent pas leur parcours scolaire dans le supérieur, il faut donc axer une partie des priorités sur l’acquisition des connaissances élémentaires telles que les mathématiques et la lecture et leur permettre ainsi de valider un socle de connaissances minimum indispensables. 
  • Le développement de formations "techniques", type CAP / BEP pour les métiers manuels, permettant de créer un tissu économique plus dense.
  • La formation des enseignants (formations des maîtres). Dans cette dynamique, le numérique peut être un outil efficace, là où il est disponible et permettrait de créer des formations diplômantes et reconnues. Des incitations pour devenir professeur des écoles doivent également être mises en place. 
  • L’implication des acteurs privés. Créer des conditions favorables permettant à des personnels privés formés de consacrer du temps à l’enseignement en complément des maîtres qui sont en nombre insuffisant. Mise à disposition par les grandes entreprises privées.
  • La formation des cadres des administrations et des hauts-fonctionnaires. Le digital doit permettre d’engager cette formation de façon massive et à moindres coûts. 

III. L’Europe

Ce que nous proposions

Un meilleur respect de l’application des clauses dans les projets financés par l’Union européenne

Sous l’impulsion française, refonder au niveau européen le cadre réglementaire qui entoure les institutions internationales en exigeant d’elles un contrôle et une vérification du respect de l’application des clauses dans les projets qu’elles financent. 

Définir une véritable stratégie européenne vis-à-vis de l’Afrique

Dans le cadre du 5ème sommet Afrique-UE, proposer une stratégie claire, renouvelée et coordonnée des politiques européennes en Afrique. En s’appuyant sur le couple franco-allemand, redéfinir les objectifs de développement post-Cotonou, en coordination avec les pouvoirs publics africains. Associer le secteur privé européen, partie-prenante non escamotable, à ces négociations. 

Ce qui a été engagé

L’Alliance pour le Sahel 

Sous le leadership conjoint d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel lors du G20 de 2017, la France, l’Allemagne, l’UE, la Banque africaine de Développement (BAD), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Banque mondiale, ainsi que l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni ont créé l’Alliance pour le Sahel. Dotée de plus de 6 milliards d’euros, cette Alliance a vocation à agir comme un mécanisme de renforcement de la coordination des partenaires du G5 Sahel, afin d’assurer une aide plus rapide, plus efficace et mieux ciblée autour de cinq secteurs : l’employabilité des jeunes ; l’agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire ; l’énergie et le climat ; la gouvernance ; la décentralisation et l’appui au déploiement des services de base. Elle soutiendra plus de 500 projets de développement local sur la période 2018-2022.

De premières annonces coordonnées au niveau européen

Habitués aux actions et prises de parole en ordre dispersé, l’UE, ses représentants et ses pays membres commencent, bien que timidement encore, à s’orienter vers une coordination de leur message.

Alors que les négociations sur l’avenir de l’Accord de Cotonou ont débuté le 1er octobre dernier, Jean-Claude Juncker a appelé à une “nouvelle alliance”, un terme également utilisé par Emmanuel Macron pour désigner la relation entre l’Europe et l’Afrique dans le discours qu’il a prononcé le 12 septembre sur l’état de l’Union. Il a témoigné à cette occasion d’un engagement fort sur la relation UE-Afrique, à laquelle il a dédié une large partie de son discours, en déclarant vouloir s’affranchir du point de vue d’un “donneur d’aide au développement” pour se positionner comme un “partenaire économique dans un échange d’égal à égal”. 

Pour la première fois, ce discours laisse augurer l’amorce d’une politique européenne inclusive et cohérente vis à vis de son voisin africain. Cette volonté ne cache cependant pas le manque de coordination entre Etats européens qui persiste s’agissant de l’Afrique, comme en témoigne la visite d’Angela Merkel au Nigeria fin août 2018, deux jours seulement après la visite de Theresa May et moins de deux mois après celle d’Emmanuel Macron. Si les lignes semblent aujourd’hui bouger à Bruxelles, il convient d’avancer rapidement, notamment sur les infrastructures (les grands projets, aujourd’hui très largement remportés par les Chinois, pourraient être accompagnés par des acteurs européens coordonnés).

Ce qu’il faut entreprendre

Un préalable : bâtir une vision commune 

Il est aujourd’hui nécessaire de bâtir une approche et une vision communes pour valoriser les aspects positifs de la relation UE / UA, sans pour autant nier les identités régionales en Afrique. Il s'agit ainsi d'inciter plus fortement l'Union européenne à soutenir les institutions et l'intégration régionale du continent africain. 

Financer de grands projets

L’Europe doit se réinvestir dans le financement des infrastructures et des grands projets en Afrique, en partenariat avec des entreprises africaines de toutes tailles, afin de ne pas en laisser le monopole à la Chine et aux autres puissances émergentes. 

Associer davantage les acteurs européens et africains comme le secteur privé, la société civile. Co-construire des échanges permanents entre toutes les parties grâce notamment à un soutien aux plateformes et aux forums d'échanges Europe / Afrique qui associent la société civile et le secteur privé.

Développer des garanties

L’Europe doit développer ses propres mécanismes de garantie pour les entreprises européennes investissant en Afrique. Cela pourrait passer par un renforcement de la BEI, qui dispose du mandat nécessaire mais est réticente, afin qu’elle propose des garanties suffisantes. 

Les propositions que nous formulions doivent être complétées

La mesure du respect des critères d’attribution des projets financés par l’Union européenne doit être un élément d’appréciation de l’octroi de financement de projets par l’Union européenne. Les critères à prendre en compte sont notamment l’environnement, la RSE, la création d’emplois locaux, l’ouverture de succursales locales, l’association de la population au projet, la présence durable pour des projets durables, les structures juridiques de droit local des filiales. 

Il convient de concrétiser et développer une véritable “alliance”- souhaitée par Emmanuel Macron, Jean-Claude Juncker et l’Union africaine - de continent à continent, basée sur une approche continentale de l’Afrique, en la considérant comme un tout (incluant le Maghreb), sans toutefois nier les spécificités locales et les cadres régionaux. Le secteur privé et la société civile européenne et africaine doivent être largement associés à cette initiative.

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