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14/06/2011

Libre réflexion sur les administrateurs

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 Claude Bébéar
Auteur
Président d'honneur, Fondateur

La mode est aux "administrateurs indépendants". En termes simples, un tel administrateur est censé ne dépendre en rien de l’entreprise qu’il administre, ni de son management.

Si le premier point est vérifiable, le second laisse rêveur. Les liens quasi amicaux qui se tissent naturellement dans un Conseil mettent à mal cette indépendance.

En réalité, que devrait-on demander à un administrateur ?

- qu'il soit compétent pour traiter des problèmes relevant du Conseil, c’est évident,
- qu’il puisse consacrer le temps nécessaire à la préparation du Conseil et à son suivi,
- qu’il ait une véritable affectio societatis avec l’entreprise qu’il administre. On ne se passionne que pour ce que l’on aime,
- et surtout, qu’il soit courageux, c’est-à-dire qu’il soit disponible pour défendre l’entreprise si nécessaire et qu’il soit capable de s’opposer à des initiatives qu’il juge mauvaises du management.

C’est cette dernière qualité qui manque le plus. Si l’on examine les dysfonctionnements graves dont certaines entreprises ont été ou sont victimes, on voit que le laxisme – la lâcheté – des administrateurs en est la cause seconde : réaction trop tardive ou pas de réaction du tout.

De grandes entreprises françaises en ont souffert dans le passé. Est-on sûr que certaines n’en souffrent pas actuellement ?

Par Claude Bébéar, président de l'Institut Montaigne

- À lire également : Mieux gouverner l'entreprise (Institut Montaigne, 2003)

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