Paradoxe, c’est en partie au sein des catégories de Français qui sont le plus favorable à la suppression de postes de fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales que l’on retrouve le plus fort souhait pour une augmentation du nombre de fonctionnaires dans les domaine ci-dessus.
Par exemple :
- Les retraités sont 70 % à être favorable à la suppression du nombre de postes de fonctionnaires de l’Etat, alors qu’ils sont 82 % à déclarer qu’il faudrait augmenter le nombre de fonctionnaires dans la santé et 89 % dans le domaine de la sécurité intérieure.
- Pour les 50-64 ans et les plus de 65 ans, ces chiffres sont de 59 % et 67 % favorables à la suppression de postes de fonctionnaires de l’Etat, et de 82 % et 79 % pour l’augmentation de postes dans la santé, et de 79 % et 88 % pour la sécurité intérieure.
- Les Français qui se déclarent proches de LaREM et du Modem sont 71 % à être favorables à la suppression de postes de fonctionnaires de l’Etat, alors que 82 % souhaitent une augmentation de postes dans la santé, et de 79 % pour la sécurité intérieure.
- Les Français proches de LR sont 74 % à être favorables à la suppression de postes de fonctionnaires de l’Etat, alors qu’ils sont 77 % à souhaiter plus de postes dans la santé et 91 % dans la sécurité intérieure.
- Les Français proches du RN sont 60 % à être favorables à la suppression de postes de fonctionnaires de l’Etat, alors qu’ils sont 75 % à souhaiter plus de postes dans la santé et 76 % dans la sécurité intérieure.
Les Français proches des partis de gauche (LFI, EELV, PS) souhaitent aussi une augmentation du nombre de postes de fonctionnaires dans les domaines de la santé et de la sécurité intérieure (84 % et 71 %) mais ils s’opposent majoritairement à la suppression de postes de fonctionnaires de l’Etat (64 %).
En ce qui concerne les autres domaines d’action de l’Etat, une majorité relative de Français souhaite également augmenter le nombre de postes de fonctionnaires dans le domaine de l’emploi (45 %), de l’écologie (45 %), et de la protection sociale (45 %). Enfin, une majorité relative de Français souhaite garder le même nombre de postes de fonctionnaire dans les domaines du logement (42 %), de l’agriculture (42 %), l’énergie (49 %), le numérique (46 %), la culture (45 %), l’économie (43 %), le sport (44 %), l’administration fiscale (43 %) et les relations internationales (49 %).
Si la suppression de postes de fonctionnaires divise les Français, d’autres mesures disposent d’un large soutien. Parmi celles-ci, cela est notamment le cas pour la mise en place et la publication d’indicateurs de résultats et de satisfaction pour chaque service public (72 % des Français y sont favorables), mais aussi pour la proposition d’individualiser une partie de la rémunération des fonctionnaires en fonction de l’implication (63 %).
Quelques catégories de Français se détachent de la moyenne par leur soutien moins important, voire leur opposition, à ces deux mesures :
- Les salariés du public ne sont que 61 % et 50 % à y être favorable.
- Les Français proches de la gauche socialiste et de Génération.s ne sont que 63 % et 46 % à y être favorables.
- Les employés ne sont que 65 % à être favorables à la mise en place d’indicateurs de satisfaction.
Dans une moindre mesure les Français sont favorables à la mise en place de plan de départ volontaires pour fonctionnaires (58 %), alors qu’ils sont plutôt divisés sur le fait d’avoir d’avantage recours aux contractuels dans la fonction publique (53 % y sont favorables et 46 % y sont opposés). Les principales catégories qui s’opposent à ces deux mesures sont :
- les Français proches des partis de gauche (LFI, EELV, PS, Génération.s) qui ne sont que 45 % et 38 % à soutenir ces deux propositions,
- et les salariés du public qui ne sont que 36 % à être favorable au fait d’avoir d’avantage recours aux contractuels dans la fonction publique.
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