(Source : RTE, 2021)
L’atome tout puissant n’est plus
Les messages clés de ce rapport restent hautement pertinents. D’abord, ce travail souligne une réalité fondamentale que les acteurs politiques français rechignent encore à expliciter : à l’horizon 2050, tous les moyens de production d’électricité existants auront fermé. L’échelle prévisionnelle de 30 ans est une échelle longue, y compris pour des installations dont la durée de vie théorique est de 40 ans et qui peut être étendue à plus de 60 ans. Ainsi, si le nucléaire représente aujourd’hui près de 70 % du mix électrique français, 39 des 58 réacteurs que compte l’Hexagone devraient atteindre les 40 ans d'activité à horizon 2025. Si l’extension de la durée de vie de certaines centrales fait peu de doute, il reste que ces installations ne sont pas éternelles. La même logique s’applique aux énergies renouvelables. À titre d’exemple, la durée de vie d’une éolienne est aujourd’hui comprise entre 20 et 30 ans. Cette obsolescence programmée de nos installations électriques est tout à fait normale, et même salutaire d’un point de vue sécuritaire. Elle nous place surtout dans une situation inédite de choix quant à l’avenir électrique - et donc énergétique - de notre pays, et ce pour les prochaines décennies.
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