La première [réponse], très en vogue actuellement, explique que l’échec de Trump marquerait un coup d’arrêt à la dynamique des populistes tant ceux-ci l’appréciaient et pour certains l’avaient érigé en référence suprême.
En France, Marine le Pen est certes créditée d’un haut niveau d’intentions de votes dans la perspective du premier tour de l’élection présidentielle de 2022 oscillant entre 24 à 27 % selon un sondage Ifop de la fin du mois de septembre, mais semble toujours incapable d’attirer à elle des masses d’autres électeurs et donc de franchir la dernière marche qui lui permettrait d’accéder à l’Elysée : cela amène d’ailleurs certains de ses proches ou de ses anciens amis à prendre ses distances avec elle. L’autre réponse se fonde sur la courte défaite de Donald Trump. Après quatre ans de pouvoir, il perd de peu tout en demeurant fort populaire. Cela fait voler en éclat une conviction bien enracinée selon laquelle, en Europe, les populistes peuvent accéder au pouvoir mais qu’ils se heurtent inexorablement aux dures réalités de l’exercice du pouvoir, ce qui provoque des divisions entre eux et la déception de leurs électeurs.
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