La série serait déprimante à la longue, s’il n’y avait un humour décapant, toujours présent et comme rédempteur, comme si les auteurs de la série tenaient à nous dire : "C’est terrible ce qui se passe, n’est-ce pas, et cela correspond à la vérité de ce monde. Mais ne nous prenez pas trop au sérieux, quand même".
Comme l’indique son titre la série décrit les luttes féroces entre un magnat de la presse et des médias et ses enfants à qui, à 80 ans, il envisage de passer la main. Mais lequel (ou laquelle) sera l’élu(e) ? Veut-il vraiment comme il le dit se retirer ou ne s’agit-il que d’une tactique de sa part pour montrer qu’il est irremplaçable et s’accrocher au pouvoir, en faisant de facto le vide autour de lui ? Rien n’est plus dangereux qu’un lion blessé. Logan Roy appartient clairement à cette catégorie. Vieillissant, il n’est plus tout à fait en contrôle de son corps (en particulier de sa vessie, la série insiste beaucoup sur ce point) et ses enfants ne rêvent que de prendre le pouvoir, encouragés en cela par des compétiteurs dont l’ambition est de démembrer un Empire dont l’Empereur est autant détesté, que redouté. N’est-il pas d’ailleurs détestable, dans son mépris des "petits" et dans sa manière d’exploiter les faiblesses des autres, du serveur qui renverse du champagne sur lui au petit entrepreneur qu’il refuse de payer décemment, une fois les travaux accomplis ? Ne dit on pas que Donald Trump, le magnat de l’immobilier, était lui même un très mauvais payeur ? Se pourrait-il qu’il ait servi de modèle sur ce plan, au magnat, héros de la série ?
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