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04/09/2015

Emploi : les chantiers de la nouvelle ministre

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Emploi : les chantiers de la nouvelle ministre
 Angèle Malâtre-Lansac
Auteur
Ancienne directrice déléguée à la Santé

L'Institut Montaigne salue l'arrivée de Mme Myriam El Khomri en tant que ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue social.

Une priorité : l’emploi.


La priorité absolue du gouvernement, et notamment de la nouvelle ministre, d’ici à 2017 doit être la lutte contre le chômage.

En effet, la situation sur le marché de l’emploi est alarmante comme l’attestent les récents chiffres du chômage :
- Nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A : 3,552 millions en juillet 2015 ;
- Taux de chômage au sens de l’INSEE (BIT) : 10,0% au deuxième trimestre 2015, (France métropolitaine) ;
- Taux de chômage des jeunes, en légère baisse par rapport au premier trimestre 2015 : 23,4% au T2 2015 (contre 24% au T1) ;
- Taux de chômage harmonisé Eurostat (juillet 2015) : France : 10,4% ; Allemagne 4,7%, Pays-Bas : 6,8%, Royaume-Uni : 5,6%. Moyenne zone euro : 10,9% (juillet 2015)
- Apprentissage en 2014 : 265 294 nouveaux contrats enregistrés en 2014 soit une baisse de 3% par rapport à 2013 (– 8001 entrées), après un recul de 8% en 2013.

Pour l’Institut Montaigne, deux chantiers doivent être lancés afin de lutter contre le chômage :

1/ Réformer en profondeur notre droit du travail

Dominé par un Etat omniprésent, le modèle français de dialogue social laisse trop peu de place aux partenaires sociaux. Les échelons de négociation se superposent sans parvenir à ménager un rôle clair à l’accord d’entreprise. Les impasses actuelles de la négociation interprofessionnelle en témoignent : la modernisation imposée par le haut ne fonctionne pas.

Il est désormais nécessaire de repenser en profondeur le fonctionnement de ce modèle, en se fixant trois priorités : placer l’accord d’entreprise au cœur des relations de travail, rééquilibrer et réorganiser les différents niveaux normatifs et rénover la représentativité des salariés.

Retrouvez ici nos propositions

2/ Relancer (vraiment) l’apprentissage

Pour faire baisser le chômage des jeunes, des solutions existent comme l’ont montré de nombreux pays voisins, à commencer par l’Allemagne qui compte moins de 8 % de ses jeunes au chômage.

On le sait, l’apprentissage est l'une des pistes les plus fécondes pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes à qui il apporte un métier, des compétences et un savoir-être dans l’entreprise. Il est aussi un véritable outil de recrutement et de compétitivité pour les entreprises.

L’Allemagne, qui compte trois fois plus d’apprentis que la France, a su mettre en place un système de formation et d’insertion des jeunes dans l’emploi qui a fait ses preuves, même dans les périodes de fort chômage. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?

Retrouvez ici nos propositions
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