Afin de mesurer et de caractériser ces inégalités de santé, il est nécessaire d'observer les parcours de vie et les pratiques de soins qui débutent dès la plus jeune enfance jusqu’à la fin de vie. Il est important de comprendre par quel(s) moyen(s), pendant l'enfance, la socialisation genrée aux questions de santé crée des inégalités, et ce en fonction du milieu social, de l'origine, etc. Il est clé de saisir comment ces différences de pratiques peuvent influencer le recours ou non aux soins, le rapport au corps et aux différents symptômes. Ces inégalités qui existent dès le plus jeune âge vont s'amplifier tout au long de la vie de l'individu.
Le projet mobilise des données qualitatives et quantitatives pour comprendre comment s'opèrent et se construisent les inégalités de santé. Plusieurs enquêtes de cohortes épidémiologiques sont utilisées telles que les cohortes Constances, EpiCov, HBSC (européenne auprès d'adolescents), Elfe (INED), SHARE. Des études de terrain sont menées par des chercheurs qui participent à la vie familiale, pendant une certaine période, pour observer et analyser les pratiques de santé et de soins et des entretiens sont réalisés auprès de patients et professionnels de santé. Les recommandations médicales publiées par les sociétés savantes sont également analysées afin d’identifier s'il existe des biais dans les recommandations de prise en charge des patients selon leur sexe.
Le modèle théorique de Gendhi pourra être ensuite appliqué à d'autres pays et pourra aider les pouvoirs publics à la prise de décision quant aux politiques publiques de prévention en matière de santé.
Copyright : SABEL INFANTES / AFP
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