Rechercher un rapport, une publication, un expert...
L'Institut Montaigne propose une plateforme d'Expressions consacrée au débat et à l’actualité. Il offre un espace de décryptages et de dialogues pour valoriser le débat contradictoire et l'émergence de voix nouvelles.
13/02/2013

L’orientation, la clé d’une insertion professionnelle réussie

Imprimer
PARTAGER
L’orientation, la clé d’une insertion professionnelle réussie
 Institut Montaigne
Auteur
Institut Montaigne



L’orientation à l’école en France est malheureusement peu efficace, notamment pour les jeunes issus des milieux les plus populaires.
Dans Banlieue de la République (2011), l’Institut Montaigne montre que dans les milieux défavorisés, le conseiller d’orientation est la figure publique la plus détestée des jeunes, devant celle des policiers. Ainsi, la discrimination à l’encontre des jeunes issus de l’immigration pèse lourdement sur leur insertion professionnelle, en particulier à l’étape de l’orientation : davantage orientés vers des filières professionnelles, c’est parmi les jeunes issus de l’immigration que la part de "sans diplôme" est la plus élevée : par exemple 23 % des jeunes d’origine maghrébine sortent sans diplôme du lycée professionnel et de l’apprentissage, contre moins de 8 % des jeunes dont les parents sont nés en France(*).

Dans une note publiée en Juillet 2012, Choisir les bons leviers pour insérer les jeunes non qualifiés, l’Institut Montaigne soulignait l’urgence de refonder l’orientation scolaire. Celle-ci est en effet incapable d’établir un lien entre la formation des jeunes, la réalisation de leurs aspirations et les réalités du monde du travail. Les exemples de bonnes pratiques à l’international ne manquent pas (Allemagne, Danemark, Pays-Bas, etc.) et les systèmes d’orientation, très différents du nôtre, sont riches d’enseignements : il est nécessaire de faire intervenir dès le secondaire des professionnels issus de l’entreprise, le "droit à l’erreur" et la possibilité pour les jeunes de découvrir différents milieux professionnels doivent être reconnus.

Chiffres clés
20 % : part des jeunes sortant chaque année du système éducatif sans diplôme ni qualification
40 % : taux de chômage des non diplômés trois ans après leur sortie du système scolaire, contre 9 % des diplômés du supérieur

(*) Yaël Brinbaum, Christine Guégnard, "Parcours de formation et d’insertion des jeunes issus de l’immigration au prisme de l’orientation" in 10 ans de parcours professionnels des jeunes : l’intérêt des études longitudinales, Formation emploi, n°118, Cereq, avril-juin 2012.

Recevez chaque semaine l’actualité de l’Institut Montaigne
Je m'abonne