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10/09/2015

L'enseignement supérieur recèle de très nombreuses pépites

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L'enseignement supérieur recèle de très nombreuses pépites
 Institut Montaigne
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Tribune de Laurent Bigorgne, directeur de l'Institut Montaigne, parue dans Challenges, le 10 septembre 2015


A travers le prix Nobel d'économie de Jean Tirole en 2014, c'est aussi son école à Toulouse (TSE) qui a été célébrée. Depuis plusieurs années, elle concentre l'attention des étudiants et des chercheurs en économie du monde entier.

C’est un peu comme si l’affront de la publication du premier classement de Shanghai était partiellement levé. En 2003, il avait révélé les faiblesses de notre monde académique, écartelé entre universités et grandes écoles, d’une part, et entre universités et organismes de recherche, d’autre part. Ce signe avant-coureur des difficultés de la France dans la mondialisation eut au moins pour vertu d'attiser l’intérêt pour ce sujet et de déclencher des réformes volontaristes.

Alarmante, la situation n’était pas aussi désastreuse qu’on a parfois voulu le dire, car la France se classe généralement au cinquième rang mondial, là où il est normal qu’elle se trouve. En outre, notre pays recèle de très nombreuses "pépites".

D’abord, les institutions qui figurent parmi les 100 premières : Pierre-et-Marie-Curie et Paris-Sud, remarquables universités scientifiques, l’École normale supérieure et l’université de Strasbourg, première grande université française complètement réunifiée.

Il y a aussi les regroupements en devenir, dont certains ont été dotés en capital grâce au grand emprunt, comme Saclay, Bordeaux, Aix-Marseille, Paris Sciences et Lettres (PSL), Paris Cité...

N’oublions pas certains "diamants bruts", comme l’IHES et ses sept médaillés Fields, l’ESPCI, qui est l’école des Curie, de Pierre Gilles de Gennes et de Georges Charpak, Sciences Po dont les positions sont si fortes en affaires internationales et en affaires publiques, les écoles de commerce célébrées chaque année par le Financial Times… Misons sur l’école 42, construite sur un modèle radicalement nouveau, sans d’équivalent ailleurs dans le monde… 

Malgré ces succès, l’enseignement supérieur n’est plus vraiment une priorité gouvernementale, alors que c’est quand l’avenir est menaçant qu’il faut investir, renforcer nos positions, attirer des étudiants et des chercheurs étrangers. Comme tous ceux qui innovent, notre enseignement supérieur a besoin de liberté et de constance dans l’effort…

Pour aller plus loin
Invitation : Quel enseignement supérieur pour la France en 2020 ?

Université : pour une nouvelle ambition, étude, avril 2015.
Business schools : rester des champions dans la compétition internationale, rapport, novembre 2014.
Adapter la formation de nos ingénieurs à la mondialisation, étude, février 2011.
Gone for Good' Partis pour de bon ? Les expatriés de l’enseignement supérieur français aux États-Unis, étude, octobre 2010.
Pour une contribution plus juste au financement de l’enseignement supérieur, note, octobre 2008.
Avoir des leaders dans la compétition universitaire mondiale, rapport, octobre 2006.
Enseignement supérieur : aborder la compétition mondiale à armes égales ?, rapport, novembre 2001.

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