Au-delà des prévisions en matière de retombées économiques, sont désormais davantage mis en valeur les bénéfices sociaux, de vivre ensemble et l’héritage post-olympique en faveur des populations locales. Ainsi, le développement social et économique et la construction d’équipements publics dans le département le plus pauvre de France métropolitaine sont au cœur du projet olympique Paris 2024, sans pour autant que soit sacrifiée la rentabilité économique des JOP.
La Seine-Saint-Denis concentre la majorité des investissements publics
La quasi-totalité des nouvelles infrastructures olympiques sera construite dans le département de la Seine-Saint-Denis. Près de 80 % de l'investissement public (plus d’un milliard d’euros) est fléché sur son sol et doit permettre la construction du village des médias à Dugny-Le Bourget et du village des athlètes à Saint-Denis, Saint-Ouen et l'Île-Saint-Denis ainsi que la création d’un équipement dédié au paralympisme à Bobigny.
Parallèlement à la construction de ces infrastructures, de nombreux travaux sont engagés, tels que des aménagements de voiries, l’enfouissement de lignes à haute tension ou la construction d’un mur anti-bruit, qui profiteront durablement aux Séquano-Dionysiens, une fois passée l’excitation médiatique planétaire.
Toutefois, certains projets ont été reportés voire abandonnés :
- Le projet Charles de Gaulle express, qui a pour but d’améliorer la desserte de l’aéroport Paris-Charles-De-Gaulle depuis le cœur de Paris, ne sera finalement pas terminé pour fin 2023, afin d’être opérationnel pour les JOP de Paris 2024, mais devrait aboutir pour fin 2025.
- La mise en service de la ligne 15 sud du Grand Paris est renvoyée à la fin 2025.
- Le projet d’aménagement du Terminal 4 de l’aéroport Paris-Charles-De-Gaulle a été abandonné, car jugé inadéquat aux enjeux environnementaux. Le gouvernement a demandé au groupe Aéroports de Paris (ADP) de proposer un nouveau projet.
Enfin, conjointement à ces investissements liés directement à l’organisation des JOP 2024, le projet du Grand Paris Express (GPE) de construction de 4 nouvelles lignes de métro autour de Paris et d’extension de lignes existantes engendrera des gains d'accessibilité à l’emploi durables pour les Séquano-Dionysiens. C’est ce que nous montre la carte intitulée "les gains d’accessibilité aux emplois dans le Grand Paris à l’horizon 2030" établie par l’atelier parisien d’urbanisme (APUR). À partir des gares du Bourget-Aéroport, du Blanc-Mesnil et de Drancy, la situation du réseau de trasnport en 2030 donnera accès à 150 % d’emplois de plus en 45 mintues de transport en commun que ce à quoi donnait accès le réseau en 2012. De même, les gares de La Courneuve Six-Routes, du Bourget RER, du Fort d’Aubervilliers offriront de 50 à 150 % d’accès de plus aux emplois en 45 minutes de transports en commun en 2030 par rapport à 2012.
Les emplois créés doivent particulièrement profiter aux Séquano-Dionysiens
Selon l’étude conduite par le cabinet Amnyos et le centre de droit et d’économie du sport (CDES), publiée en mars 2019, Paris 2024 devrait permettre la création de 150 000 emplois directs sur la période 2019-2024, dont 11 700 dans la construction, 60 000 dans le tourisme et 78 300 dans la filière événementielle. Un échelonnement des besoins a également été dressé, faisant apparaître une forte activité dans la construction avec deux pics (en 2021 et en 2023), puis des besoins très élevés d’organisation et de tourisme sur la seule année 2024, posant des sujets de gestion dans la durée des salariés concernés.
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