À l’occasion des élections municipales de 2020, parmi les programmes des 49 candidats de 11 villes étudiées par l’Institut Montaigne, seules 3 % des propositions concernaient le numérique, la transformation digitale des politiques publiques, le recueil et l’analyse des données ou l’intelligence artificielle. Le constat est flagrant : la donnée est largement absente du débat public territorial. Pourtant, l’exploitation des données constitue un levier essentiel d’une action publique efficace. C’est pourquoi il est nécessaire dans notre pays de développer la culture du numérique, de la donnée.
Pour y parvenir, l’Institut Montaigne a étudié l’usage des données par 11 villes françaises : Angers, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes et Strasbourg. Cette étude illustre concrètement la manière dont les villes abordent les problématiques liées à la donnée, leurs approches, leurs avancées et leurs questionnements. Elle met également en valeur la dimension politique des projets d’utilisation de données.
Ce travail est le fruit de plus de 40 auditions de responsables de la donnée dans les villes, d’acteurs privés et d’experts. Ces échanges ont permis de dresser un état des lieux des usages des données par les villes, en particulier dans les secteurs qui peuvent le plus en bénéficier, par exemple les mobilités, l’énergie, l’environnement, la nutrition scolaire, la sécurité, la santé ou la logistique.