La profonde récession qui a frappé l’économie française va laisser des traces. Que pouvons-nous faire pour limiter la casse ? Comment promouvoir des politiques économiques d’accompagnement de la reprise qui permettront de maintenir le niveau de vie des Français en sauvant notre tissu d’entreprises et les emplois que celles-ci représentent ? Les notes de notre série Rebondir face au Covid-19 répondent à ces interrogations en proposant d’activer un certain nombre de leviers rapides et efficaces.
Cette deuxième note s’intéresse à la question de l’investissement des entreprises.
Lorsque l’économie française commencera à sortir de son immobilisation forcée, trois grands traits macro-économiques apparaîtront :
- Une baisse du PIB (le Produit Intérieur Brut, que l’on peut définir comme l’ensemble de la valeur ajoutée produite au sein d’un pays) qui pourrait dépasser 10 % cette année ;
- Un taux d’épargne des ménages en forte hausse (il s’agit d’épargne "forcée", les ménages continuant pour l’essentiel à percevoir leurs revenus, mais ne pouvant les dépenser) ;
- Une chute vertigineuse de l’investissement des entreprises (achat de machines, construction de lieux de production, dépenses en recherche et développement, formation des salariés, etc.), du fait notamment de l’incertitude des acteurs économiques face à l’évolution de la pandémie.