En 2016, l’Accord de Paris sur le climat était signé par plus de 190 pays, devenant ainsi un symbole de la coopération internationale en matière de climat. Six ans après ce traité historique, la situation climatique demeure alarmante, notamment dans le contexte géopolitique actuel.
La guerre en Ukraine favorise les réflexes de sécurité énergétique et signe le renforcement des investissements dans les énergies fossiles. De plus, la Chine a suspendu les discussions sur le climat avec les États-Unis en réponse à la visite de Nancy Pelosi à Taiwan en août 2022. Cette situation jette un froid sur les perspectives de la COP27 de novembre 2022, et remet en question la capacité des pays à intensifier leur politique climatique pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone.
Dans cet environnement international peu favorable à l’action climatique multilatérale, la nouvelle note de l’Institut Montaigne explore la faisabilité politique d’un club climat incluant notamment l’Europe et l’Asie du Nord-Est, région la plus émettrice au monde. Ce club, qui viendrait se superposer à l’Accord de Paris, permettrait d’accélérer et de relever rapidement les ambitions globales.
Cette note s’appuie sur une analyse comparative des politiques climatiques dans les deux régions. Elle se nourrit également des enseignements tirés d’un événement de l’Institut Montaigne qui a réuni en juillet 2022 des acteurs européens, japonais et coréens, ainsi que sur des entretiens menés auprès de plus de 70 interlocuteurs européens, japonais, coréens et chinois.