Pour les gilets jaunes, le président de la République est devenu la cible privilégiée, la tête de turc favorite, presque le bouc émissaire [...] ils lui reprochent son autoritarisme, son mépris de classe, son arrogance.
Car non seulement Emmanuel Macron n’a pas rétabli la confiance, mais il a accentué la défiance. Par sa conception "jupitérienne" de l’exercice de la Présidence de la République, ayant renoncé à pratiquer des formes de démocratie participative qu’il avait pourtant réalisées avec ses "marcheurs" durant la campagne électorale et promis de prolonger s’il arrivait à l’Elysée. Par une marginalisation accrue du rôle des corps intermédiaires. Ou, encore, par nombre de déclarations fracassantes, blessantes et humiliantes. Pour les gilets jaunes, il est devenu la cible privilégiée, la tête de turc favorite, presque le bouc émissaire selon la théorie de la violence de René Girard : ils lui reprochent son autoritarisme, son mépris de classe, son arrogance.
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