S’il est encore trop tôt pour établir un bilan des responsabilités des différents acteurs, il semble certain que l’alerte a bien été donnée par le gouvernement fédéral et transmise aux Länder compétents mais qu’elle n’est pas parvenue aux habitants, laissant ouverte la question du système d’alarme le plus efficace, entre applications numériques et recours aux sirènes traditionnelles.
Pour autant, la principale fragilité allemande révélée par cette crise est moins liée à la structure fédérale du pays ou à son système d’alerte qu’à la répartition de sa population sur le territoire. La définition d’un risque naturel est toujours le produit d’un aléa et d’une vulnérabilité : les intempéries ont essentiellement touché le sud de la conurbation Rhin-Ruhr, vaste région métropolitaine marquée par des densités de population particulièrement élevées, qui accroissent la vulnérabilité de cet espace et rendent plus difficile une protection ciblée.
Faire campagne au milieu des eaux
Si le caractère exceptionnel de ces inondations fait écho aux vagues de chaleur sans précédent qui ont touché le nord des États-Unis et le Canada il y a quelques semaines - et rappelle que nos sociétés seront amenées à affronter à l’avenir des événement climatiques de plus en plus extrêmes - il convient de souligner que les intempéries, comme les vagues de chaleur, ont depuis longtemps trouvé leur place dans la vie politique allemande.
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