Il en va de même pour l’appropriation des mesures de niveau réalisées, qui doivent être l’occasion pour l’administration et pour les enseignants de réévaluer les méthodes éducatives employées. C’est à ce prix que nous verrons une véritable inflexion des écarts de niveau qui existent entre les écoliers.
Après un passage au numérique éducatif à marche forcée pendant le premier confinement, comment encourager le maintien et le développement des outils numériques les plus vertueux employés par les enseignants ?
Pour beaucoup, cette transition brutale a été l’objet d’une véritable crispation. À l’heure où l’école fermait ses portes pour le premier confinement, professeurs et étudiants ont dû se familiariser avec des outils nouveaux sur des configurations disparates. Le rythme était également bien différent de celui connu en classe. Dans ces conditions, retour à l’école rime parfois avec abandon de cette familiarisation précoce, qui se retrouve bien souvent remisée à l’urgence et aux cas extrêmes.
Il est certain que le travail de formation et d’équipement des établissements scolaires français reste incomplet. Pour autant, l’urgence réside ailleurs. Il est aujourd’hui crucial d’apporter une plus grande exigence à la cartographie et au tri des tâches et ressources employées en fonction de leur adaptabilité aux deux formes d’enseignement. L’évaluation est, bien évidemment, un élément incontournable du développement de nouveaux outils pédagogiques. Néanmoins, il convient de rester pragmatiques, et d’accepter que tout n’est peut-être pas transférable à la classe virtuelle.
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