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19/11/2013

L‘intérêt pour l’Afrique de retour en France !

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 Michaël Cheylan
Auteur
Contributeur sur les questions africaines



A l'approche du 26ème Sommet Afrique-France qui se déroulera à Paris, les 4 et 5 décembre (volet économique) et 6 et 7 décembre (volet paix et sécurité) prochains, l'intérêt pour le continent africain n'a jamais été aussi grand.

Il est, en réalité, à la hauteur des performances économiques enregistrées par l’Afrique ces dernières années et à la mesure de son potentiel dans les décennies à venir.

Quelques chiffrent suffisent à en attester :
- une croissance économique de 5,5 % en moyenne depuis 2000 (6,2 % en 2013) ;
- une richesse par habitant qui a crû de 3,5 % par an depuis une décennie ;
- une balance commerciale excédentaire de 4 % du produit intérieur brut (PIB);
- un déficit et une dette publics limités à 2 % et 33 % du PIB ;
- un recul de la pauvreté de 42 % à 31 % de la population ;
- la formation d'une classe moyenne forte de 120 millions d'habitants ;
- des investissements internationaux qui ont doublé dans les années 2000 et qui progressent désormais de 30 % par an ;
- etc.

Conséquence, l’Afrique apparaît désormais – enfin – dans le "radar" des entreprises. Les multinationales se ruent sur le continent. Les entreprises africaines deviennent de plus en plus panafricaines.

Les entreprises françaises n’échappent pas à cette "afro-euphorie". Même si le mouvement gagnerait à être amplifié, elles sont de plus en plus nombreuses à investir ou réinvestir sur le continent, en se diversifiant d’ailleurs tant sur un plan sectoriel que géographique (l’Afrique anglophone et lusophone sont de plus en plus prisée).

Du coup, les idées prospèrent et les propositions foisonnent. Quelques rapports, aux approches complémentaires, ont été publiés ou le seront prochainement : L’Afrique est notre avenir des sénateurs Jean-Marie Bockel et Jeanny Lorgeoux, le rapport sur les "émergents de l’Afrique anglophone" des députés Noël Mamère et Michel Zumkeller, celui du groupe de travail piloté par Hubert Védrine ou encore celui de l’Institut Montaigne à visée très pratique.

De quoi nourrir la réflexion des pouvoirs publics, des chefs d’entreprises et des investisseurs qui souhaitent bâtir un partenariat renouvelé et équilibré entre une Afrique revigorée et une France en quête de croissance. Et, surtout, les aider à passer à l’action.

L’intérêt pour l’Afrique est de retour en France. Espérons, dans la lignée de ce 26ème Sommet de l’Elysée, que la France saura, à son tour, susciter l’intérêt de ses partenaires Africains.

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