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09/02/2009

Relance, croissance : une rime riche

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 François Rachline
Auteur
Directeur général de l'Institut Montaigne de 2009 à 2010

Depuis 1981 et l’échec de la politique conjoncturelle du premier gouvernement de Pierre Mauroy, l’expression « plan de relance » avait disparu du vocabulaire public en France. La voilà revenue à l’honneur.

Entre temps, les travaux d’économistes américains comme Robert Lucas et Paul Romer ont montré que la croissance pouvait s’auto entretenir, à condition que l’Etat investisse à long terme. C’est ce qu’on appelle aussi la « croissance endogène ». L’avantage est de stimuler rapidement l’activité tout en créant les conditions d’un développement ultérieur. En la matière, deux domaines sont presque toujours prioritaires – et devraient d’ailleurs toujours l’être : l’enseignement supérieur (universités), les grandes infrastructures (routes, voies ferrées, fleuves, ports).

En réponse à la réalité, la quasi-totalité de la première vague de dépenses prévues par le gouvernement de François Fillon relèvent de l’aménagement structurel : 730 millions d’euros pour l’enseignement supérieur, mais surtout consacrés aux bâtiments, aux équipements, aux bibliothèques. 600 millions pour le patrimoine, 1,9 milliards pour le logement, 1,4 milliards pour la défense et la sécurité, soit plus de 4,5 milliards d’euros en tout, qui s’ajoutent aux 1,37 milliards d’euros affectés aux infrastructures proprement dites.

Tout cela est fort bien. Certains craindront une détérioration supplémentaire des comptes publics avec un endettement qui devient abyssal. D’autres réclameront plus et mieux. Les deux auront raison. Il ne restera plus qu’à espérer de l’esprit, de sa capacité d’innovation et de l’esprit d’entreprise qu’ils justifient dans l’avenir l’engagement actuel.

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