Emploi : Prendre davantage en compte les compétences professionnelles
La France souffre de « diplômite aigue ». Comprenez par là que le diplôme y est souvent considéré comme l’indispensable sésame qui permet d’ouvrir les portes du marché du travail. En dehors de lui, point de salut !
Pour exagéré qu’il soit, ce constat n’est pourtant pas très éloigné de la réalité. Là où, en France, pour tout un tas de métiers (coiffeur, prof de tennis, etc.), un diplôme est exigé, chez nos voisins la seule compétence suffit très souvent. Conséquence (en France) :
1) cela exclut du marché du travail tout un pan de la population (150 000 jeunes quittent chaque année en France notre système scolaire sans aucun diplôme) ;
2) cela freine la mobilité en réduisant la possibilité de changer facilement de job (un diplôme étant souvent exigé pour exercer telle ou telle profession).
C’est pourquoi, afin de favoriser l’emploi – et l’évolution - des personnes peu ou pas qualifiées, l’Institut Montaigne propose de privilégier l’aptitude sur le diplôme, en particulier pour les postes qui ne requièrent qu’une très faible qualification. L’aptitude à bien faire son travail, le goût de l’effort ou encore la capacité de travailler en équipe, voilà des éléments qui devraient davantage être pris en compte lors de l’entretien d’embauche ou à l’occasion d’une promotion !
Pour détecter ces aptitudes, pourquoi l’employeur ne soumettrait-il pas le demandeur d’emploi à une évaluation pratique en milieu de travail ? Concrètement, il lui serait demandé d’accomplir telle ou telle tâche pour vérifier in concreto, comme s’il était en entreprise, que le demandeur d’emploi en question possède bien des aptitudes requises au bon accomplissement de la mission que l’on souhaite lui confier. Autrement dit, il s’agit de vérifier s’il est oui ou non effectivement compétent, un point c’est tout, peu importe qu’il soit ou non titulaire d’un diplôme.
Adopter une telle attitude est certes juste socialement (elle permet de donner toutes leurs chances aux personnes qui n’ont pas bénéficié de longues années de formation initiale) mais aussi – et surtout - efficace économiquement (il s’agit de rendre le recrutement plus intelligent/pertinent). Elle ne fait donc pas appel à la générosité des entreprises, mais à leur bon sens… voire à leur égoïsme bien compris : trouver une main d’œuvre adaptée sera de plus en plus difficile en raison du choc démographique et, dans ce cadre, ne retenir que les candidats diplômés, c’est réduire contre son propre intérêt le vivier de recrutement !
L'idee est seduisante. La diplomite aigue dont il est question repond en partie a l'angoisse des RH qui doivent evaluer rapidement une aptitude sur des criteres pragmatiques et comparables. Ceci afin de reduire la probabilite d'erreur de casting. Pour en revenir à la proposition explicitee dans l'article, je pense que cette mesure ne doit pas se limiter aux populations a tres faibles qualifications car ce qui doit etre combattu c'est cette reference systematique au diplome et à la qualité du diplome. Ce qui doit etre combattu c'est ce dogme francais. Selon moi, on ne combat un dogme qu'en suggerant des mesures, des pratiques, qui touchent toutes categories socio professionnelles (ouvriers, cadres) sans discrimination.
Les idées pronées par l'institut montaigne sont complètement absurdes.
Ainsi donc, ceux qui font des efforts pour faire des études et décrocher des diplômes (encore qu'il y aurait beaucoup à écrire sur la baisse du niveau de l'enseignement) seraient moins compétents que les autres ... on croit rêver .....
freflv: il faut bien lire ce qui est écrit avant de parler...
On parle d'une juste concurrence pour obtenir un job, avec un "mode de preuve" plus ouvert, permettant à chacun de prouver sa valeur professionnelle non plus sur le seul "écrit" (i.e. le papelard tamponné qui va bien), mais également sur les compétences qu'il ou elle a su développer depuis l'époque où il a quitté l'école.
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Evaluation pratique des compétences, accompagnée d'une recherche du potentiel de chaque candidat(e) : voilà de quoi dépoussiérer les pratiques de recrutement, tant en sourcing qu'en amont du processus, c'est-à-dire à l'expression du besoin.
Ce problème, fondamental, doit être associé à un autre : la commmunication faite par le gouvernement et notamment l'Education Nationale, depuis plusieurs dizaines d'année, sur les filières "techniques" ou "artisanales", sur l'oebjctif de "80% d'une classe d'age au bac".
Quel intérêt ?
L'enjeu pour le monde économique n'est pas de savoir que 80% de la population a le bac, mais que 100% des compétences nécessaires au développement économique se trouvent dans la population.
Cela signifie notamment de repenser la valorisation des filières de spécialisation, d'apprentissage ...
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