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15/03/2013

Un rêve fou : une régulation financière intelligente

Un rêve fou : une régulation financière intelligente
 Institut Montaigne
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Interview de Claude Bébéar, président de l’Institut Montaigne, parue sur ParisTech Review le 14 mars 2013.

Depuis 2008 et la chute de Lehman Brothers, des efforts ont été entrepris dans le monde pour mieux encadrer la finance, pour réduire les effets de levier et augmenter les fonds propres des institutions financières, mais tout cela sans véritable cohésion, avec des différences considérables selon les pays. En particulier, l'application de la nouvelle réglementation prudentielle bancaire de 2012, Bâle III, est reportée sine die par les Etats-Unis. Alors, retour à la case départ pour la finance mondiale ?

ParisTech Review : Où en sommes-nous dans le mouvement de régulation de la finance ?

Claude Bébéar : Il est important de rappeler avant toute chose que l’ampleur de la crise financière que nous avons connue à partir de 2008 justifiait un renforcement de la régulation financière. Des avancées significatives ont été obtenues : meilleure adéquation des pondérations en capital par rapport aux risques pris par les institutions financières, amélioration du système de supervision en Europe, etc. C’est un point important que nous rappelons dans le rapport de l’Institut Montaigne Comment concilier régulation financière et croissance – 20 propositions, paru en novembre dernier.

Mais, la finance étant devenue totalement internationale, la réglementation est extrêmement difficile à concevoir et surtout à appliquer si elle n’est pas totalement mondiale. Or créer une réglementation financière réellement mondiale relève de l’impossible. La nouvelle norme bancaire, dite Bâle III, en offre un exemple. Les Américains ont annoncé qu’ils ne l’appliqueraient pas dans un avenir prévisible. Dans ces conditions, si une banque accepte de se mettre sous les contraintes de Bâle III, elle se placera dans une situation concurrentielle défavorable face aux banques américaines. Un problème analogue est en train de se profiler pour la nouvelle réglementation des assurances, Solvabilité II.

- Lire l'intégralité de l'interview

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