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04/11/2016

[Sondage] Le terrorisme, premier sujet de préoccupation des Français

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[Sondage] Le terrorisme, premier sujet de préoccupation des Français
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Pour les Français, le terrorisme (46% des réponses), le niveau du chômage (40%) et l'immigration (35%) sont les trois sujets les plus importants auxquels la France est confrontée

Invités à se prononcer parmi une sélection de quinze thèmes, 46% des Français citent le terrorisme parmi les trois sujets les plus importants,suivi du niveau de chômage (40%) et de l’immigration (35%). Le 4ème sujet le plus important auquel la France est confrontée selon les répondants est celui des inégalités et des injustices sociales (26%). Plus en retrait, sept sujets sont cités par 15% à 22% des Français : l’avenir de la protection sociale (22%), le manque d’activité économique (21%), la délinquance (21%), le niveau des dépenses publiques et sociales (19%), la place de l’islam (18%), le niveau des impôts (18%) et les pollutions et leurs effets sur la santé (15%). Enfin, les sujets les plus secondaires concernent l’avenir du système de santé (11%), l’avenir du droit du travail (10%), les incivilités dans la vie quotidienne (10%) et l’offre insuffisante de logements (7%).

Bien que les trois sujets considérés comme les plus importants restent le terrorisme, le niveau de chômage et l’immigration, certains font l’objet de variations sensibles selon les catégories de population. En effet, le terrorisme est cité par 51% des femmes (sujet n°1), contre 40% des hommes. En termes de catégories socio-professionnelles, l’immigration est plus fréquemment citée auprès des catégories populaires (42%) et notamment chez les ouvriers (48%), et devient un sujet plus important que le niveau du chômage.

D’un point de vue politique, le chômage, le terrorisme et les inégalités sociales sont au même niveau (44% chacun) auprès des sympathisants de gauche, suivis de l’avenir de la protection sociale (29%), de la pollution (26%) et du manque d’activité économique (20%). L’immigration n’est alors "que" le 7ème sujet (18%).

Auprès des sympathisants de la droite et du centre, le terrorisme arrive en tête, cité par 45% d’entre eux, suivi du niveau du chômage (40%) et l’immigration (38%). De plus, le manque d’activité économique et le niveau des dépenses publiques et sociales sont davantage cités par ce segment politique et arrivent en 4ème et 5ème positions avec respectivement 31% et 29% des réponses.

Auprès des sympathisants FN, c’est l’immigration qui est le sujet le plus cité (72%), suivi du terrorisme (53%) et de la place de l’islam (33%). Le niveau du chômage (31%) et la délinquance (30%) constituent les 4ème et 5ème sujets les plus importants. Auprès des personnes n’exprimant aucune préférence partisane, le terrorisme (46%) et le niveau du chômage (39%) sont les plus cités, suivis de l’immigration (31%).

Pour lutter contre la délinquance et l’insécurité, 37% des Français font avant tout confiance à la droite, alors que 31% font confiance au Front National, et 30% à la gauche

Si une majorité relative (37%) accorde sa confiance à la droite en matière de lutte contre la délinquance et l’insécurité, les Français sont très partagés sur cette question.

Auprès des catégories de population les plus jeunes (18-24 ans) et les plus âgées (65 ans et plus), c’est la droite qui obtient le plus fréquemment la confiance des répondants pour lutter contre la délinquance et l’insécurité, alors qu’auprès des tranches d’âges intermédiaires, c’est le Front National qui est en tête. A titre d’exemple, 49% des 65 ans et plus font d’abord confiance à la droite, avant la gauche (33%) et le Front National (16%). En revanche, 35% des 35-49 ans font confiance avant tout au Front National, contre 33% à la droite et 29% à la gauche.

Parmi les catégories de population les plus aisées, c’est la droite qui bénéfice d’une plus grande confiance (40%), avant la gauche (31%) et le Front National (26%). En revanche, auprès des catégories populaires, une majorité relative accorde sa confiance avant tout au Front National concernant la lutte contre la délinquance et l’insécurité (45%), suivi de la droite (28%) et de la gauche (25%).

Pour renforcer la sécurité en France, 56% des Français estiment qu’il faut renforcer les moyens des forces de police et militaires quitte à renoncer à d’autre dépenses. Près d’un Français sur deux se prononce également pour une initiative européenne d’ampleur sur son territoire et à ses frontières (50%), ainsi que pour un durcissement du code pénal et une augmentation du nombre de places en prison (48%)

Par ailleurs, 21% estiment qu’il faut renoncer temporairement à certaines libertés individuelles, et 20% considèrent qu’il faut renforcer la réserve citoyenne et l’utiliser pour des missions de sécurité sur le territoire national. Si les trois premières mesures sont toujours parmi les plus citées toutes catégories de population confondues, l’initiative européenne d’ampleur obtient un soutien encore plus large auprès des plus âgés (68% la citent parmi les 65 ans et plus), alors que le durcissement du code pénal et l’accroissement du nombre de places de prison sont davantage cités auprès des catégories populaires (54% chez les ouvriers et 50% chez les employés) contre 38% chez les cadres et professions intellectuelles supérieures.
L’idée d’une initiative européenne est plus largement plébiscitée par les sympathisants de la droite et du centre (57%) et ceux de la gauche (54%), alors qu’un tiers des sympathisants FN (35%) privilégieraient cette mesure pour lutter contre l’insécurité en France. En revanche, ces derniers sont 69% à citer la hausse des moyens consacrés aux forces de police et militaires quitte à renoncer à d’autres dépenses (1ère mesure citée auprès de ce segment politique) de même que 64% des sympathisants de la droite et du centre, contre 50% à gauche. Enfin le durcissement du code pénal et l’augmentation du nombre de places de prison obtient une nouvelle fois une approbation plus large chez les sympathisants FN (58%) et dans une moindre mesure chez les sympathisants de la droite et du centre (55%), alors qu’ils ne sont "que" 35% parmi les sympathisants de la gauche à citer cette mesure pour lutter contre l’insécurité en France.

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