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12/12/2008

PS, UMP, FN, PC, etc. : leurs idées sonnent creux !

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 Philippe Manière
Auteur
Président-fondateur de Footprint > consultants

Les grands partis politiques vont mal : le PS est divisé mais l’UMP a du vague à l’âme…

PC, FN : la chute libre Il règne depuis longtemps une impression de profond malaise dans le microcosme politique français… Voilà déjà quelques temps que les petits partis ne sont pas à la fête.
Le Parti Communiste : on se souvient que F. Mitterrand l’avait réduit à peau de chagrin, puis que la fin de l’Union soviétique l’a enfoncé un peu plus encore. Et, depuis quelques temps, Olivier Besancenot grignote ce qu’il en reste.
Le Front National : depuis son heure de gloire il y a sept ans, il se casse la figure. Entre ses très mauvais résultats électoraux et la vente de son siège, il n’en reste plus grand-chose.

PS, UMP : la crise des grands Une démocratie a besoin de plusieurs grands partis concurrents et en forme. Or, depuis quelques mois, ceux qui devraient en tenir lieu commencent aussi à peiner. - S'agissant des problèmes du PS, nul besoin de s’étendre. Chacun sait qu’il y a plusieurs pilotes dans l’avion qui se crêpent le chignon. Ce qui, par définition, n’est jamais bon. Lorsque l’on ne se sait plus pourquoi on a décollé ni vers où on se dirige, le problème s’accroit substantiellement.
- Quant à la crise traversée par l’UMP, elle est plus subtile. En effet, nombreux étaient ceux qui avaient embarqué sur une promesse de créativité, de diversité, de tolérance. Certains venaient de feue l’UDF ou de Démocratie Libérale. Or, là, ils se rendent compte qu’il s’agit davantage d’un avion militaire. Ceux là sont déçus, et le disent. Et, cette semaine, on a même vu un gaulliste historique claquer la porte, Daniel Garrigue, traitant l’UMP "d’ectoplasme" !

La fin d’un monde bipolaire On peut se demander si ces dysfonctionnements ont pour cause des questions de personne, ou si cela signifie plus largement que le débat politique tourne à vide. S’il existe des personnes remarquables à droite comme à gauche, on a parfois l’impression que les structures tournent toutes seules et que ceux qui ont des idées restent trop souvent à la marge. Mais en dehors de ce problème, on ne peut nier l’existence d’une crise des idées qui dure depuis la Chute du mur de Berlin.

Renouveler les idées Pourtant, il reste de nombreux sujets fondamentaux que la droite comme la gauche pourraient aborder de manière pragmatique : la mobilité sociale, la concurrence, à la répartition des rôles entre l’Etat et le secteur privé… Sur tout ces sujets, les partis politiques pourraient regarder ce qui se fait ailleurs, innover et chercher l’efficacité au-delà de leurs vieux réflexes.

L’Institut Montaigne ne saurait s’en plaindre, puisque des structures indépendantes comme la nôtre apportent justement des idées neuves en matière de politiques publiques. Pour autant, les hommes et les femmes politiques doivent d’abord gérer un débat interne de fond, sans réflexes d’un autre âge, et sans tabou.

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