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01/12/2008

Lutte contre le sida… : Générosités, urgence !

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 Philippe Manière
Auteur
Président-fondateur de Footprint > consultants

Aujourd'hui, 1er décembre, se tient la journée mondiale de lutte contre le sida. Une journée placée sous le signe de l'appel à la générosité?

Mobilisation nationale En cette 20ème journée mondiale, la lutte contre le sida a besoin d’un nouveau souffle. 33 millions de personnes en sont atteintes dans le monde. Par ailleurs, une véritable lenteur touche tant les progrès thérapeutiques, que la prise en charge des malades. Des millions de patients sont en effet privés de traitement. Les Français sont donc appelés en ce jour à se mobiliser pour soutenir la recherche.

L’urgence des circonstances Les appels aux dons, en cette saison, se multiplient. Traditionnellement, en décembre, la grande majorité des chèques arrive dans les associations, devançant ainsi la fin de l’année fiscale. Or, cette année, l’angoisse gagne les associations caritatives et autres fondations : à juste titre, elles s’inquiètent des retombées néfastes de la crise. Compte tenu de la conjoncture, les donateurs peuvent être tentés de lever le pied, ce qui serait catastrophique parce que c’est précisément en période de grandes difficultés que les besoins se font plus pressants.

Pingres malgré eux Rappelons qu’en outre, un ralentissement des dons creuserait encore, si besoin en était, le fossé qui nous sépare des autres peuples. Les Français donnent déjà deux à quatre fois moins que Anglais ou les Néerlandais, et pratiquement dix fois moins que les Américains ! La fiscalité française à l’égard du don est pourtant l’une des plus incitatives au monde. Ainsi, si vous êtes assujetti à l’impôt sur le revenu, en France, l’Etat vous rembourse environ les deux tiers de ce que vous versez à des bonnes œuvres. Si les Français donnent aussi peu, il est fort probable que ce soit aussi par manque d’information.

Générosités : une grande cause Il faut donc absolument faire connaître davantage cet abattement fiscal pour inciter plus largement au don. A l’Institut Montaigne, nous pensons que le meilleur instrument pour ce faire est le dispositif de la Grande cause nationale. Pourquoi, en effet, ne pas faire des générosités, au pluriel, la Grande cause 2009 ? Cela permettrait de lancer une large campagne d’information à la télévision et dans tous les médias, non plus pour telle ou telle maladie, mais pour un groupe de bénéficiaires beaucoup plus large. Il y a quelques années, une campagne du Centre d’Information Civique créait un intelligent slogan : « votez pour qui vous voulez, mais votez ! ». Cette fois, le moment est peut être venu de dire aux Français « Donnez à qui vous voulez, mais donnez ! », et de leur glisser aussi, en passant, « d’ailleurs, l’Etat vous remboursera 66 % de votre don ! »

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