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13/03/2012

L’Institut Montaigne appelle à une "refondation du projet européen"

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Dans une note publiée ce jour et intitulée Refonder le projet européen, l’Institut Montaigne formule une série de propositions pour redéfinir les priorités du projet européen, mettre fin aux blocages institutionnels et sortir de la vision de court terme.

Au-delà du spectacle des difficultés dans la gestion des crises depuis 2008, l’Europe donne l’impression de l’immobilisme. Pour Jean-Paul Tran Thiet, auteur de la note et président du groupe "Questions européennes" de l’Institut Montaigne : "Le citoyen a aujourd’hui le sentiment d’un échec du projet européen et l’Europe ne semble avoir rien fait de perceptible depuis vingt ans". Cependant, le déclin n’est pas inéluctable. L’Europe doit saisir les opportunités générées par la crise actuelle et redéfinir les priorités du projet européen. Dans cette perspective, la note formule une série de propositions :

Accepter une Europe à plusieurs vitesses

Les institutions européennes sont bloquées et l’Union européenne à 27 est dans l’incapacité d’agir. Pour Jean-Paul Tran Thiet, "l’Europe à plusieurs vitesses n’est plus un sujet d’interrogation : elle existe et évolue sous nos yeux. Il faut accepter cette Europe "à la carte" comme un mal nécessaire et transitoire". Afin de dégripper le processus de décision communautaire, la note propose de trouver des cercles d’action plus réactifs et efficaces.

Au niveau économique, distinguer l’urgence du court terme et la vision de moyen-long terme

L’Europe retrouvera le chemin de la compétitivité et de la croissance en assurant l’intégration économique et budgétaire des pays de la zone euro et en faisant de l’innovation et de la connaissance les leviers de la croissance. La gestion des crises financières et budgétaires que traversent les pays européens a empêché l’émergence d’une vision de long terme. La note propose de mener de front deux exercices :
1) trouver une solution rapide à la crise de solvabilité des Etats, à travers l’émission de bons d’épargne européens et la mise en place d’une "règle d’or" ;
2) s’inscrire dans une vision de long terme à travers une intégration économique renforcée, c’est-à-dire une coordination des politiques budgétaires et fiscales.

Redonner aux citoyens la fierté de l’Europe et la confiance dans le projet européen

L’euroscepticisme l’emporte et les citoyens européens ne perçoivent plus les avantages de l’Union européenne. Pourtant, souligne la note, "c’est le manque d’Europe qui nous handicape, pas le trop d’Europe". Pour réinstaurer la confiance dans l’Europe, la note propose de redonner aux affaires européennes de la visibilité en les incarnant à travers une personnalité de premier plan. Sur le plan de la communication, l’Union européenne doit être plus présente dans les médias sur des thèmes autres que celui de la crise de la dette. L’Europe du citoyen doit être valorisée à travers des signes d’appartenance plus visibles et un développement de l’espace judiciaire européen.

- Lire et télécharger la note

Note publiée à l'occasion de la conférence de ce jour sur l’avenir de la zone euro, en présence de François Baroin et Wolfgang Schäuble

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