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04/09/2008

La baisse du prix du pétrole doit nous inciter à… agir !

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 Philippe Manière
Auteur
Président-fondateur de Footprint > consultants

Depuis le 11 juillet, nous sommes passé de 147 $ le baril à 108 $, soit moins 25% en un mois et demi ! A hausse vertigineuse, baisse considérable…

Une hausse prévue en dépit du bon sens

Il faut se rappeler qu’au début de l’été, les experts pronostiquaient presque tous la poursuite de la hausse (certains prophétisant même un baril à 200 $). Certainement, la paresse intellectuelle a-t-elle conduit à prolonger les courbes, alors qu’en réalité, le bon sens rendait tout simplement impossible la poursuite de la hausse, tandis que l’économie mondiale ralentissait. Et c’est précisément ce que l’on observe aujourd’hui.

Changement de tendance

On nous a donc affirmé qu’il allait falloir vivre jusqu’à la fin des temps avec une énergie chère, que rien ne serait plus comme avant. Or, apparemment, nous assistons à un renversement de tendance sérieux. Et si le pétrole n’est pas encore bon marché, il n’est plus tout à fait hors de prix…Pour autant, je n’en appelle pas à oublier le concept de développement durable, pas plus que je n’incite à recommencer à consommer sans compter. Car si le brut ne pouvait pas grimper jusqu’au ciel, il ne baissera pas non plus jusqu’à la fin des temps.

Préparer l’après-pétrole

Sincèrement, il ne faut pas se raconter d’histoire, il y aura une fin du pétrole. Celle-ci n’est pas pour demain, mais interviendra d’ici 40 ans ou 50 ans… Il faut absolument s’y préparer. En outre, d’ici là, nous connaîtrons peut être de nouvelles périodes de tension (crise politique, problème météorologique). Et puis un jour, l’économie repartira, et le prix du brut aussi… Par conséquent, que le prix du pétrole soit de 80 ou 150 dollars le baril, des politiques publiques doivent être mises en œuvre :

- obliger les propriétaires à bien isoler les appartements et les maison qu’ils mettent en location

- réfléchir à une politique commune de l’énergie au niveau européen pour ne pas se faire massacrer par les producteurs

L’énergie demeure un enjeu géopolitique majeur, et mérite donc d’être traité aussi sérieusement et raisonnablement que possible, et ce, dès aujourd’hui.

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