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08/02/2013

"Entreprise et démocratie" : extraits d'entretiens

 Institut Montaigne
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Institut Montaigne



Retrouvez cette semaine des citations des entretiens retranscrits dans Intérêt général : que peut l’entreprise ?. Découvrez aujourd’hui le chapitre "Entreprise et démocratie", réalisé avec avec Serge Villepelet, président de PricewaterhouseCoopers (PwC) France et Guillaume Duval, journaliste, rédacteur en chef d'Alternatives économiques.

  • SERGE VILLEPELET : "A partir du moment où une entreprise recrute des collaborateurs et forme des équipes, elle exerce, de fait, une mission d’intérêt général." (p121)
  • GUILLAUME DUVAL : "La principale contribution d’une entreprise à l’intérêt général consiste à produire des biens et des services dans des conditions de qualité et de productive (et donc de prix) satisfaisantes." (p122)
  • GUILLAUME DUVAL : "Je pense que la principale contribution que peut apporter une entreprise à la société, au-delà de sa propre production, c’est de payer des impôts. Et sur ce point, toutes les entreprises ne se valent pas." (p123)
  • SERGE VILLEPELET : "Il faut trouver des solutions pour réconcilier les entreprises et les Français. C’est une urgence nationale ! Les normes de type RSE sont un moyen de jeter des ponts." (p123)
  • SERGE VILLEPELET : "Au Moyen-Orient et en Asie, le travail est célébré. (…) Si je me compare avec mes homologues étrangers chez PwC, je trouve qu’il n’est pas toujours facile de travailler et de conduire une entreprise au succès dans notre pays. Surtout au mois de mai… " (p123)
  • GUILLAUME DUVAL : "Mais derrière (les engagements citoyens des entreprises), assez systématiquement, on trouve aussi des préoccupations, affichées ou non, d’optimisation fiscale." (p125)
  • SERGE VILLEPELET : "Quand je regarde le système américain, j’observe un nombre très important d’entreprises et de chefs d’entreprises qui font beaucoup, par conviction, pour la société, en termes d’actions caritatives, culturelles, universitaires ou autres. (…) Chez nous, à part en matière fiscale, les sphères politiques et économiques se veulent étanches." (p126)
  • GUILLAUME DUVAL : "Pour moi, le modèle de gouvernance le plus intéressant, c’est la codétermination allemande, avec reconnaissance de droits de contrôle à peu près équivalents aux salariés et aux actionnaires vis-à-vis des directions des entreprises." (p129)
  • GUILLAUME DUVAL : "La question du dirigeant démocrate pose le problème de la rapidité et de la confidentialité. La concertation permanente risque d’empêcher les décisions et de freiner en particulier les tournants stratégiques parfois indispensables. Les contraintes démocratiques présentent cependant l’avantage d’empêcher les embardées brutales (…)." (p130)
  • SERGE VILLEPELET : "Aux Etats-Unis et en Allemagne (chez PwC), j’observe beaucoup de dialogue. Et, dans les deux cas, quand après concertation, une décision est prise, on s’y tient. En France, cela ne marche pas ainsi. Après une décision, il y a toujours une fraction de contestataires." (p131)


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