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23/03/2010

Deux acronymes qui font peur à l’Education nationale : PISA et PIRLS

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Deux acronymes qui font peur à l’Education nationale : PISA et PIRLS
 Institut Montaigne
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Institut Montaigne

 

La fin des années 1990 a vu se multiplier les enquêtes internationales évaluant et comparant les performances des élèves de différents systèmes. Ces enquêtes (cf. note 3) sont formelles : les écoliers français sont moins bons qu’il y a 20 ans et la situation continue de se dégrader.

PISA : le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) réalise tous les trois ans depuis 2000 une enquête mesurant et comparant la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique des élèves âgés de 15 ans[1]. Les enquêtes PISA 2009 paraîtront courant 2010 et sont attendus avec anxiété par les responsables de l’Education nationale.

PIRLS : le Programme international de recherche en lecture scolaire – Progress in International Reading Literacy (PIRLS) – organisé par l’Association internationale pour l’évaluation des compétences scolaires (IEA), évalue les performances des élèves en lecture à la fin du CM1, et ce depuis 2001[2].

Le niveau baisse depuis 20 ans comme le montre cette comparaison des performances de la France en compréhension de lecture[3]:

Si les résultats de l’ensemble de l’évaluation PIRLS 2006 placent les écoliers français au-dessus du score moyen sur l’ensemble des pays, il n’en est pas de même lorsque l’on considère les résultats à échelle européenne : en effet, le score moyen global des 21 pays de l’Union Européenne participant à l’enquête est de 536 et donc bien supérieure au score français[4].

Cette évolution inquiétante des performances des jeunes français est confirmée par les résultats des enquêtes PISA successives de 2000, 2003 et 2006 : les élèves ont non seulement régressé depuis 2000 par rapport à leurs propres performances mais ont aussi rétrogradé dans le classement de la France par rapport aux autres pays membres de l’OCDE[5].

[6]

La dégradation du niveau des écoliers français se double d’un creusement des inégalités et d’une augmentation des écarts de performance entre élèves. En effet, la France est également un des pays de l’Union Européenne où l’origine socio-économique des enfants a le plus d’impact sur les résultats scolaires[7].

Le niveau baisse, les écarts se creusent…

Notes

[1] Ce programme a pour but de tester "l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle", dans les pays de l’OCDE et les pays partenaires.

[2] 40 pays ont participé à l’étude en 2006.

[3] Lisa BYDANOVA, Alain MINGAT, Bruno SUCHAUT, ''Qualité et efficience de l’école primaire française, Eléments de comparaisons spatiales et temporelle'', Les Documents de Travail de l’IREDU, janvier 2008.

[4] ''La Note d'information'' n° 08.14, mars 2008, DEPP.

[5] La grille des scores va de 335 points pour les très mauvais lecteurs à 626 points pour les très bons.

[6] ''La Note d’information'' n° 08.08, janvier 2008, DEPP.

[7] OCDE – PISA 2006, p. 199.

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