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02/07/2015

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

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Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants
 Institut Montaigne
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En 2045, 31% de la population aura plus de 60 ans. Comment notre pays se prépare-t-il à ce choc démographique ? Comment faire du vieillissement de notre population une source d'opportunités économiques et sociales tout en renforçant le lien intergénérationnel ? 

Afin d'élaborer des propositions à destination des pouvoirs publics et des acteurs privés qui vont être appelés à mettre en ?uvre et à financer ce changement social et économique majeur, l'Institut Montaigne publie d'ici au 10 juillet une série de cinq notes pour faire du bien-vieillir un projet de société. Découvrez aujourd'hui le quatrième volet : « Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants »

Si le niveau de vie des retraités s’est nettement amélioré depuis les années 1970, dépassant même aujourd’hui celui des actifs, la catégorie des seniors se caractérise de plus en plus par une grande hétérogénéité. Depuis le début des années 2000, la pauvreté augmente plus rapidement chez les seniors que dans le reste de la population : entre 2004 et 2010, 115 000 personnes de 60 à 70 ans sont passées en dessous du seuil de pauvreté, de même que 70 000 personnes de plus de 70 ans. Au total, depuis le début des années 2000, le nombre de personnes de plus de 60 ans en situation de pauvreté a grimpé de 433 000 à 583 000 personnes. Et le niveau médian des pensions se situe aujourd’hui à 1 300 euros par mois.

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Or l’arrivée à l’âge de la retraite des générations affectées par le chômage est susceptible d’engendrer des pensions plus faibles, entraînant ainsi une croissance du nombre de personnes considérées comme pauvres chez les seniors.
Par ailleurs, le système de retraite français se trouve sous tension avec une baisse constante du nombre d’actifs par retraité. Cette évolution entraînera à court et moyen termes une baisse du taux de remplacement en France (63 % prévu en 2046 contre 79 % aujourd’hui). Les retraités français pourraient voir baisser le taux de remplacement de près de 21 % d’ici 2046, alors que les retraités allemands le verront augmenter de 1,6 %.

Dans ce contexte, il est probable que l’épargne des seniors devra compenser la baisse relative du niveau des pensions de retraite pour leur permettre de maintenir leur niveau de vie et financer ensuite leurs dépenses de santé et de dépendance.

Les seniors désireux de mobiliser leur patrimoine pour bénéficier de revenus complémentaires disposent aujourd’hui de peu de solutions

L’épargne des seniors est largement investie dans des contrats d’assurance vie, qui représentent 47 % du total. Les comptes sur livrets sont aussi très populaires pour préparer la retraite, du fait de leur grande liquidité. Les seniors de plus de 60 ans possèdent ainsi 48 % des en-cours de comptes sur livrets.

En revanche, les dispositifs existants de mobilisation du patrimoine immobilier ne sont pas attractifs. Les viagers représentent entre 3 500 et 7 000 opérations par an en moyenne.  La mobilisation du patrimoine des seniors sous forme de rente viagère reste également limitée aujourd’hui. Sur l’ensemble des détenteurs d’un contrat d’assurance vie, 40 % des 50-59 ans indiquent avoir souscrit leur contrat pour préparer ou compléter leur retraite, et pourtant, moins de 3 % des détenteurs de ces contrats choisissent de transformer leur épargne sous forme de rente viagère.

Que faire ?

Le développement de solutions pour « monétiser » le bien immobilier des seniors à revenus insuffisants, tels que le recours au crédit adossé ou au prêt viager hypothécaire modernisé, permettrait de rendre liquide une partie de leur patrimoine afin de bénéficier de revenus complémentaires permettant par exemple de financer une situation de dépendance ou un hébergement en Résidence Seniors.

Des différences structurantes existent entre ces deux types de solutions. Le prêt viager est une solution dont l’efficacité est d’autant plus forte pour le senior qu’il y a recours tard et qui ne peut être utilisée qu’une fois. A l’inverse, l’efficacité du crédit adossé ne dépend pas de la période à laquelle le senior y fait appel et, le senior gardant la propriété de son bien, il peut y avoir recours à de multiples reprises. Ces deux solutions répondent donc à des besoins différents et complémentaires.

Consultez :
« Emploi des seniors : Levier de croissance et de bien-être » ;
« Bien vieillir à domicile : Accompagner les seniors » ;
« Les Résidences Seniors : Une alternative à développer  ».
« Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants »

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