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08/07/2008

Des milliards pour la Sécu

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Le conseil de la Caisse nationale d'assurance-maladie a approuvé, ce mardi, un plan d'économies de 3 milliards d'euros pour 2009.

Des économies insuffisantes Roselyne Bachelot affirme dans une interview donnée aujourd’hui aux Echos que ce plan est insuffisant et qu’ "il manque 1 milliard d'euros au plan d'économies de la Caisse". Elle exclut pourtant en même temps toute baisse de la couverture à 100% des affections de longue durée par l'Assurance-maladie, proposition qui avait suscité de vives réactions fin juin. Elle amorce ce mardi une série de consultations avec son homologue du Budget, Eric Woerth, et le président de la Mutualité française, Jean-Pierre Davant, pour trouver des solutions de financement.

La béance du « trou » Dans ce même entretient, la ministre avance les chiffres suivants : « si nous ne faisons rien, cela portera le déficit de l'assurance-maladie de 4,1 milliards d'euros cette année à 6,9 milliards d'euros en 2009. En 2011, nous serions à 11,8 milliards d'euros de déficit. »

Saine concurrence ? Toutefois, comme le disait Daniel Laurent dans un billet précédent,  « nous ne sommes pas condamnés à voir le déficit de l’Assurance Maladie se creuser… ». Si nous ne pouvons pas laisser couler le navire, il faut reconnaître cependant que chaque changement de cap en matière de santé semble injuste à ce qui en subisse les conséquences. Personne en effet n’a fait le choix d’être malade, et donc de coûter cher à la collectivité. Dès lors, que faire ? Et pourquoi pas mettre en concurrence les institutions d’assurance (caisses d’assurance maladie, groupes de prévoyance, mutuelles, compagnies d’assurance) ?

Cette expérimentation permettrait de voir si l’on obtient un meilleur rapport qualité prix en matière de soins dispensés et de services rendus aux malades. Et l’on pourrait également observer si un tel changement infléchit les dépenses relevant de l’Assurance maladie universelle. Une révolution ? Pour l’heure il ne s’agirait en tout cas que d’une expérimentation pour soigner un système de santé dont le financement est bien malade…

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