Depuis les crises financières et bancaires de 2008-2011, le sujet des "classes moyennes françaises" cristallise les débats et fait figure d’incontournable dans les discours politiques. Qu’en est-il vraiment ?
Alors que les grandes puissances adoptent désormais le langage de la sécurité économique, cette note identifie cinq grands enjeux stratégiques qui méritent d’être placés au cœur des débats.
L'Europe doit agir rapidement pour assurer sa sécurité économique face aux menaces actuelles. La Commission européenne a proposé des mesures défensives, mais des débats persistent sur la meilleure approche. Comment l'Europe peut-elle coordonner efficacement ses actions pour garantir sa sécurité économique, et quel rôle joue la coopération internationale dans cette stratégie ?
La montée des partis nationaux-populistes pose un défi pour l'avenir de l'UE. Quelle influence réelle ces partis peuvent-ils exercer sur les politiques européennes et quelles sont leurs visions divergentes de l'avenir de l'UE ?
L'Institut Montaigne recevait Laurence Tubiana, ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique pour la COP21 et la COP22, Yannick Jadot, député européen, candidat d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, Jean-Louis Chaussade, directeur général de SUEZ et Jean-Dominique Senard, vice-président de l'Institut Montaigne et président de Michelin, et co-présidents de notre groupe de travail sur l'économie circulaire. Les échanges étaient animés par Hedwige Chevrillon, rédacteur en chef du Grand Journal de BFM Business et éditorialiste BFMTV.
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Notre modèle de croissance économique doit désormais répondre à un triple défi : - le changement climatique, qui impose la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) ; - l’épuisement des ressources, qui nous force à optimiser leurs utilisations dans nos modes de production ; - l’explosion démographique, qui nous oblige à satisfaire des besoins de plus en plus importants. Il est pour cela nécessaire de découpler la croissance économique de notre consommation de matières et de nos émissions de GES. Cette transition est déjà amorcée, mais il faut poursuivre les efforts dans ce sens.
C’est elle qui permet d’inventer de nouvelles façons de produire, de consommer, d’échanger, de réutiliser, de recycler. L’impression 3D est à ce titre particulièrement pertinente : elle permet ainsi d’optimiser la consommation de matière, de relocaliser la production et donc de limiter le transport des marchandises, ou encore de mieux réparer en fabriquant sur mesure. Et cette innovation n’est pas que technologique : elle est aussi organisationnelle, politique et sociale. Elle suppose que notre cadre réglementaire s’adapte pour accompagner et encourager cette dynamique.
Dans une économie circulaire, les déchets des uns constituent des ressources pour les autres. Il s’agit donc de repenser les synergies possibles sur les territoires afin d’inventer de nouveaux leviers de croissance. La coopération entre les acteurs privés et les acteurs publics est à cet égard fondamentale : sur la base de contrats conclus à l’échelle locale, les intérêts peuvent converger vers un même objectif de réduction des externalités négatives.
La mesure des externalités - négatives comme positives - répond à un double enjeu : elle tranche la question de la responsabilité des acteurs, d’une part ; elle incite à la prise d’initiative, d’autre part. Les pouvoirs publics peuvent ainsi se fixer des objectifs ambitieux en termes de performance environnementale, à l’instar des entreprises. Ainsi de San Francisco, qui a lancé son plan “zéro déchets”, ou des contrats de transition énergétique pour des territoires à énergie positive en France.
L’économie circulaire associe les notions de durabilité et de croissance. Elle participe de l’évolution de notre perception de l’économie et de notre imaginaire collectif : les citoyens considèrent l’entreprise comme un agent impliqué dans l’intérêt général ; les entreprises mettent en avant leurs innovations plutôt que leurs préoccupations ; les dirigeants politiques proposent une nouvelle vision du développement, qui réconcilie croissance et environnement.