Les bases de données de l’Assurance maladie nous permettent d’identifier avec précision qui sont les personnes les plus à susceptibles d’être gravement touchées par le virus [...] La France réagit face à la crise comme elle aurait pu le faire il y a quinze ou vingt ans, quand les outils de big data et d’intelligence artificielle étaient inexistants.
Cette utilisation de la donnée doit s’accompagner d’une politique de dépistage systématique pour permettre un pilotage rapide et adapté. Si l’on ne sait qui est malade, comment cibler les efforts ? Comment savoir combien de personnes sont infectées et suivre l’évolution de l’épidémie ? Comment s’assurer que ceux qui sont les plus fragiles sont effectivement protégés ? Disposer de suffisamment de tests et dépister toute la population présentant un risque d’être contaminée ou un risque de santé majeur est une nécessité. L’Organisation mondiale de la santé recommande ainsi de tester massivement la population afin de repérer où sont les "clusters" de malades, de suivre les évolutions du virus, de mettre en quarantaine les personnes contaminées pour éviter la diffusion et la contamination. Encore ici, la France comme l’Italie, les Etats-Unis ou encore l’Angleterre, n’a pas fait ce choix de dépistage systématique et les tests ne sont quasiment pas disponibles.
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