Nous équiperons 100% de l’éclairage public en technologie LED, et ainsi nous diviserons par deux la consommation d’énergie par rapport à 2013. Ce seront plus de 40 000 points lumineux que nous changerons durant le mandat, pour un éclairage plus économique, mieux adapté aux besoins des habitants et à la protection de la biodiversité.
Cette démarche de basculement de l’éclairage public (67000 points lumineux) vers les nouvelles technologies LED apparaît comme une poursuite de la politique locale sur l’éclairage puisqu’un Plan Lumière (PLUM) avait déjà été lancé par le maire sortant. D’ailleurs, le plan Energie Climat 2018-2023 mettait lui aussi en avant la transition vers les LED dans ses chantiers pour la Smart City mais à horizon 2028.
La mesure de conversion totale, déjà amorcée, de l’éclairage public vers des LED d’ici fin 2023 apparaît faisable car elle correspond dans les faits au choix de remplacer les équipements aux sodium installés avant le Plan Energie Climat de 2008 et arrivés en fin de leur espérance de vie (4,7 ans pour 4200h d’éclairage annuel).
Cette mesure entraîne sur les trois premières années complètes de mandature (2021-2023) de lourds investissements de l’ordre de 8 M€ par an (soit un surplus d’environ 3,35 M€ par an par rapport au changement standard d’ampoules sodium). Pour autant, les ampoules LED étant plus économiques en énergie et nécessitant moins de dépenses de nettoyage, des économies récurrentes vont apparaître sur le parc dès la première année et s’élèveront à 2,77 M€ par an une fois les 40000 points lumineux modifiés. De surcroît, l’espérance de vie plus longue des éclairages LED (7 ans environ – et qui ca en augmentant – contre 5 ans pour les ampoules sodium) va permettre de réduire les coûts de remplacement du parc dès 2024.
D’un point de vue environnemental, la réduction annoncée de la consommation de 22GWh à 15GWh apparaît acceptable, car elle correspond à une puissance des points lumineux d’environ 50W ce qui est en lien avec les standards des éclairages LED. Cette réduction de 32 % de la consommation énergétique est possible à horizon fin 2023. Le propos du candidat indiquant une division par deux de la consommation annuelle de l’éclairage par rapport à 2013 sera réelle car Toulouse avait enregistré en 2013 une consommation de 34 GWh.
Le candidat Jean-Luc Moudenc, dans le cadre de son plan pour « Une ville plus durable et plus verte » propose des mesures en faveur de la réduction de la dépense en énergie. L’éclairage public est fortement consommateur en énergie. Il représentait près de 34GWh en 2013 à Toulouse (soit la consommation annuelle de près de 31000 personnes). Les bénéfices de la mesure mis en avant sont avant tout environnementaux sur les économies d’énergie dans la ville. Il s’agit également de générer des économies de fonctionnement en réduisant la facture d’électricité annuelle.
Les technologies d’éclairage public en France sont souvent très anciennes (entre 15 et 25 ans en moyenne) et sont souvent basées sur des éclairages au sodium (depuis l’interdiction d’autres types d’ampoule comme le mercure). La durée de vie moyenne (pour un éclairage annuel d’environ 4200 heures) est de 4,7 ans pour ces ampoules contre 6,6 ans pour celles LED. Dès 2018, dans son plan climat et ses plans lumière, la municipalité avait déjà affiché ses convictions pour le basculement aux LED. La mesure est donc une finalisation de la conversion et apparaît réaliste, car sur un parc de 67000 points d’éclairage, le changement sur 5 ans (en ligne avec l’espérance de vie) permet de changer sur les trois années à venir 40000 points lumineux (nombre qui semble rester sous l’ancienne technologie d’après les informations du candidat).
Si l’on change chaque année 20 % du parc (13 400 points lumineux par an) entre 2021 et 2023, on atteint bien les 40 000 points lumineux mentionnés dans le programme. On suppose ainsi que 27000 points lumineux ont déjà été changés avant 2020 ou sont déjà prévus avant la fin de l’année.
Le coût de remplacement d’une ampoule LED est estimé à 600 € contre environ 350 € pour un maintien d’éclairage au Sodium devant être remplacé. On arrive donc à une dépense de 8 € par an (mais d’un surcoût de 3,35 M€ par an par rapport à un éclairage classique).
En revanche, l’usage de la technologie LED permet de faire deux types d’économies :
dans la consommation énergétique puisqu’un équipement LED consomme de l’ordre de 28 à 30 % moins qu’une ampoule sodium. Par point lumineux, l’économie estimée est de 51 € par an soit une économie de frais de fonctionnement de 2,05 M€ par an quand tout le parc aura été changé (horizon 2023) par rapport à la base avant mesure (40 000 points lumineux en technologie non LED et les 27 000 déjà modernisés) ;
dans les dépenses de maintenance annuelle notamment le nettoyage des optiques et des ampoules (12 EUR par an et par point lumineux contre 30 € avec des technologie sodium) soit une économie de frais de fonctionnement de 723 k€ par an quand tout le parc aura été changé (horizon 2023)
In fine, si d’ici 2023, les coûts de changement du parc vont peser sur les finances et notamment sur les budgets d’investissement, cette démarche apparaît plutôt bénéfique sur le long terme pour les finances publiques de la ville de Toulouse car les économies d’énergie, les gains en coûts de maintenance et surtout la durée de vie plus longue des éclairages LED (7 ans environ contre 5 ans pour les ampoules sodium) permettent d’importants gains de fonctionnement. Ainsi, les coûts cumulés sont équilibrés dès 2024, soit uniquement un an après la fin de la transition.
Cette proposition a un effet direct sur la consommation électrique de la collectivité dédiée à son éclairage. En effet, si en 2013, Toulouse consommait 34 Gwh par an pour l’éclairage, cette consommation s’est améliorée par la modification des technologies d’éclairage (du mercure vers sodium, puis avec les premiers passages en LED) et était de 22 GWh fin 2019.
La consommation d’un appareil LED pour l’éclairage public est au moins trois fois inférieure à celle d’une ampoule sodium (environ 40-50W contre environ 120-150W). Si l’on part sur une base de 4200 heures d’éclairage sur les 67000 points lumineux de la ville, on atteint bien une consommation annuelle de 14 GWh, ce qui est globalement en ligne avec le cadrage du candidat.
A partir des équivalences de l’ADEME, on peut estimer que cela représente environ 1350 tonnes de CO2 économisées par an par rapport à 2013.