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Strasbourg

281 512 habitants
Maire sortant Roland Ries
Urbanisme et logement

Créer de nouveaux parcs, en particulier sur la presqu’île Citadelle, à l’arrière-Gare et à la grande plaine de Koenigshoffen

Nous voulons garantir un droit à la nature partout et pour tous. 2020-2026 : Notre mandat sera celui des nouveaux parcs, en particulier sur la presqu’île Citadelle, à l’arrière-Gare et à la grande plaine de Koenigshoffen. 

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
138,8 M€
133,5 M€ d'investissement sur les deux premières années, puis 885 000 € de fonctionnement par an en moyenne sur le mandat
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
67,3 M€
62 M€ d'investissement sur les deux premières années, puis 885 000 € de fonctionnement par an en moyenne sur le mandat
HYPOTHÈSE HAUTE
210,3 M€
205 M€ d'investissement sur les deux premières années, puis 885 000 € de fonctionnement par an en moyenne sur le mandat
Répartition du coût
Ville et Eurométropole
Temporalité
Investissement la première ou deuxième année, puis coûts de fonctionnement annuels

Que faut-il en retenir ?

Alain Fontanel propose de créer de nouveaux parcs dans le cadre plus large d’un grand Plan Canopée consacrant un “droit à la nature dans tous les quartiers avec un îlot de nature à moins de 300 mètres de chaque habitant”. Il s’agit notamment de créer un nouveau parc près de la gare et aux abords de l’autoroute (A35) et un nouveau parc sur la presqu’île de la Citadelle.

Les informations disponibles étant peu précises, les différentes hypothèses modulent la superficie du projet d’aménagement, les coûts d’investissement constatés dans des projets similaires et y ajoutent un coût de fonctionnement sur le mandat calculé en fonction de la durée de réalisation des projets. Contactée, l’équipe de campagne indique que le périmètre vraisemblablement retenu sera de l’ordre de 50 hectares.

Le coût de cette mesure est estimé à 67,3 M€ selon l’hypothèse basse, à 138,8 M€ pour l’hypothèse moyenne et 210,3 M€ pour l’hypothèse haute.

Pour modéliser la captation de carbone, on retient les hypothèses formulées par Guillaume Bruyat en 2011. Selon ces hypothèses, le total de CO2 séquestré serait, pour 50 hectares, de 15 625 tonnes de CO2. Au-delà de la captation de carbone, l’aménagement d’un parc a également un impact sur la biodiversité, certain mais non chiffré.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

La ville de Strasbourg compte aujourd’hui 430 hectares d’espaces verts et 150 hectares de parcs urbains.

Alain Fontanel propose de créer de nouveaux parcs dans le cadre plus large d’un grand Plan Canopée qui vise en particulier à créer un nouveau parc près de la gare et aux abords de l’autoroute (A35), et la création d’un nouveau parc sur la presqu’île de la Citadelle.

Concernant la presqu’île de la Citadelle, le candidat a fait mention d’une superficie d’un hectare, en remplacement d’un projet de construction de trois tours de huit à dix étages.

Au total, l’équipe de campagne indique une superficie de 50 hectares.

Coût budgétaire

Le projet Canopée, au regard des informations disponibles, devrait concerner 50 hectares d’après les informations communiquées par les candidats.

Notre estimation repose sur des opérations similaires réalisées à Strasbourg ou dans d’autres métropoles :

  • le coût du parc du Heyritz à Strasbourg (8,7 ha) pour 10,8 M€, soit environ 1,24 M€/ha ;

  • le coût du parc urbain des Prés-de-Vaux à Besançon (6 ha) pour 8,3 M€, soit 1,38 M€/ha ;

  • le coût du parc Blandan à Lyon (17 ha) estimé à environ 70 M€, soit environ 4,1 M€/ha ;

  • le coût de la coulée verte à Nice (12 ha), estimé à 40 M€, soit 3,33 M€/ha.

Nous retenons donc un coût d’investissement par ha compris entre 1,24 et 4,1 M€ (coût moyen estimé à 2,67 M€/ha).

Un précédent chiffrage réalisé par l’Institut Montaigne en 2014 établissait un coût de fonctionnement de 23 000 €/an/ha pour un parc à Nantes.

En conséquence,

  • l’hypothèse basse partirait du coût d’investissement de 1,24 M€/ha et de la réalisation des parcs pour un total de 50 hectares sur les deux premières années du mandat, avec un coût de fonctionnement annuel pour les cinq années restantes ;

  • l’hypothèse moyenne partirait du coût d’investissement de 2,67 M€/ha et de la réalisation des parcs pour un total de 50 hectares sur les deux premières années du mandat, avec un coût de fonctionnement annuel pour les cinq années restantes ;

  • l’hypothèse haute partirait du coût d’investissement de 4,1 M€/ha et de la réalisation des parcs pour un total de 50 hectares sur les deux premières années du mandat, avec un coût de fonctionnement annuel pour les cinq années restantes.

L’hypothèse basse partirait d’un coût d’investissement de 1,24 M€/ha et d’une superficie des parcs réalisée de 50 ha, étalée sur deux ans, soit 31 ha la première année et 19 ha la seconde année, soit : (1.24*50) +(0.023*31*5) +(0.023*19*4) = 67,3 M€ (62 M€ d’investissement sur les deux premières années, puis 885 000 € de fonctionnement par an en moyenne sur le mandat).

L’hypothèse moyenne correspond au coût suivant : (2,67*50) +(0.023*31*5) +(0.023*19*4) = 138,8 M€ (133,5 M€ d’investissement sur les deux premières années, puis 885 000 € de fonctionnement par an en moyenne sur le mandat).

L’hypothèse haute partirait d’un coût d’investissement de 4,1 M€ par ha et d’une superficie des parcs réalisée de 50 ha étalée sur deux ans soit 31 ha la première année et 19 ha la seconde année.

Soit : (4,1*50) +(0.023*31*5) +(0.023*19*4) = 210,3 M€ (205 M€ d’investissement sur les deux premières années, puis 885 000 € de fonctionnement par an en moyenne sur le mandat).

Effets sur l’environnement

La présence du végétal contribue à l’amélioration de la qualité de l’environnement et de la santé humaine. Il existe différentes méthodes pour évaluer la contribution environnementale de la végétation urbaine. Il est préférable d’analyser la séquestration de carbone par superficie, plutôt que de raisonner par arbre planté, le carbone séquestré ne se limitant pas aux arbres et aux racines puisque celui-ci se retrouve en grandes quantité stocké dans le sol ou dans l’ensemble de la strate herbacée.

La quantité de biomasse présente dans les parcs urbains dépend donc d’un nombre important de paramètres, comme la densité des arbres, leur taille, les essences, mais également la structure générale de la végétation (friche, forêt plantée, gazon, etc.).

Pour modéliser la captation de carbone, on retient les hypothèses formulées par Guillaume Bruyat en 2011, qui avance que les parcs de la Tête d’Or et de Parilly stockent respectivement 79 et 91 t C/ha. Pour formuler un chiffre, nous retenons la séquestration moyenne de 85 t C/ha, soit 312 tCO2/ha (1 tCO2 équivaut à 0,272 – 12/44 – tonne de carbone).

Selon ces hypothèses, le total de CO2 séquestré pour 50 ha de 15 625 tonnes de CO2.

Au-delà de la captation de carbone, l’aménagement d’un parc a également un impact sur la biodiversité, certain mais non chiffré.

En milieu urbain, les arbres permettent de réduire le phénomène d’îlots de chaleur, qui tend à s’accroître dans le contexte du changement climatique. Les arbres ont plusieurs effets sur la température : ils offrent un ombrage ; ils réfléchissent et absorbent les rayonnements solaires ; enfin, ils contribuent au rafraîchissement du climat urbain par évapotranspiration (évaporation par les feuilles de l’eau puisée par l’arbre par ses racines). L’arbre urbain contribue également à la purification de l’air, par l’absorption des polluants gazeux par les stomates situés sur ses feuilles (orifices qui permettent les échanges gazeux entre la plante et l’air ambiant). Les effets d’un arbre sur la température urbaine varient sensiblement selon la variété, notamment la densité de l’ombrage (plus élevée pour les platanes et les marronniers notamment).

Selon une étude réalisée dans une ville de République tchèque, les arbres d’un parc d’un hectare ont un pouvoir de rafraîchissement d’au moins 3000 kW, ce qui équivaut à 1 000 appareils à air conditionné.

Sources