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Rennes

221 272 habitants
Maire sortant Nathalie Appéré (PS)
Urbanisme et logement

Interdire les panneaux publicitaires

Nous interdirons les panneaux publicitaires, qui consomment de l’énergie inutile, et appliquerons l’extinction nocturne de l’éclairage aux enseignes commerciales.

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
2,4 M€
à partir de 2024
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Répartition du coût
Baisse de recettes pour la municipalité
Temporalité
Tous les ans

Que faut-il en retenir ?

La liste s’inspire du précédent grenoblois, où le maire écologiste a interdit en 2014 la publicité commerciale dans la ville. La mesure proposée revient donc à (i) démanteler les panneaux numériques et (ii) remplacer l’affichage commercial sur les panneaux classiques par de l’affichage municipal et associatif. Le document de campagne précise que ces objectifs d’arrêt de la publicité seront atteints “en ne reconduisant pas le délégataire”. Clear Channel, titulaire du marché depuis 1997, ayant conclu avec la Ville un contrat de quinze ans fin 2008, cette mesure entrerait donc en vigueur fin 2023.

La fin de la publicité commerciale priverait la Ville de deux types de ressources : les redevances versées par Clear Channel pour l’exploitation du mobilier urbain (1,5 M€ par an) et la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (850 000 € par an). Le manque à gagner serait ainsi de 2,4 M€ par an pour la municipalité à partir de 2024.

Contactée, l’équipe de campagne précise que la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure concerne à la fois la publicité et les enseignes commerciales. Le candidat M. Theurier ne remettant pas en cause les enseignes commerciales, seule une part de la TLPE serait perdue en interdisant la publicité. La répartition des recettes de la TLPE entre publicité et enseignes commerciales n’étant pas connue, le chiffrage ci-dessous inclut la totalité de la TLPE.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

La liste s’inspire du précédent grenoblois, où le Maire écologiste a interdit en 2014 la publicité commerciale dans la ville. Le mouvement écologiste rennais demande depuis plusieurs années le démantèlement des panneaux publicitaires numériques et la fin de l’affichage publicitaire “classique” sur les abribus et panneaux. Des actions militantes (non-violentes) ont d’ailleurs eu lieu dans le centre-ville ces dernières années pour alerter sur la “pollution visuelle et énergétique” que représentent notamment les 60 écrans incrustés dans les 30 panneaux numériques.

La mesure proposée revient donc à (i) démanteler les panneaux numériques et (ii) remplacer l’affichage commercial sur les panneaux classiques par de l’affichage municipal et associatif. En revanche, la gestion des transports relevant de la métropole, il ne semble pas possible à la municipalité d’agir sur l’ensemble des abribus installés par la société Clear Channel et abritant potentiellement des publicités. 

Le document de campagne précise que ces objectifs d’arrêt de la publicité seront atteints “en ne reconduisant pas le délégataire”. Clear Channel, titulaire du marché depuis 1997, a conclu avec la Ville un contrat de quinze ans fin 2008, le conseil municipal l’ayant autorisé le 12 novembre 2008. Cette mesure entrerait donc en vigueur fin 2023.

Coût budgétaire 

La fin de la publicité commerciale priverait la Ville de deux types de ressources : les redevances versées par Clear Channel pour l’exploitation du mobilier urbain (1,5 M€ par an) et la taxe locale sur la publicité extérieure (850 000 € par an). Le manque à gagner serait ainsi de 2,4 M€ par an pour la municipalité à partir de 2024.

Contactée, l’équipe de campagne précise que la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure concerne à la fois la publicité et les enseignes commerciales. Le candidat M. Theurier ne remettant pas en cause les enseignes commerciales, seule une part de la TLPE serait perdue en interdisant la publicité. La répartition des recettes de la TLPE entre publicité et enseignes commerciales n’étant pas connue, le chiffrage réalisé par l’Institut Montaigne inclut la totalité de la TLPE.

Effet environnemental

Logiquement, seuls les détracteurs aux panneaux numériques ont effectué des calculs de consommation d’électricité afférente. L’ONG “Action for Climate Change”, reprenant les calculs dévoilés par le site militant “Antipub”, concluait à une consommation annuelle moyenne de panneaux numériques bi-faces supérieure (12,6 kWh) à celles de trois ménages bruxellois. 

Néanmoins, l’électricité étant en France essentiellement d’origine nucléaire, les émissions de CO2 induites par cette pratique restent limitées à la fabrication, l’importation et l’installation de ces équipements. 

Sources