Comparer avec

Rennes

221 272 habitants
Maire sortant Nathalie Appéré (PS)
Transports et mobilités

Créer une ligne de bus à 360° autour de la rocade pour relier les communes

Pouvoir enfin circuler dans et autour de Rennes : déployer une ligne de bus “360” permettant de relier les communes de la première couronne sans passer par Rennes.

Source : programme de Carole Gandon

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
200 M€
d’investissement
20,5 M€
de fonctionnement
ESTIMATION DU CANDIDAT
150 M€
d'investissement
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
69 M€
d’investissement
17 M€
de fonctionnement
HYPOTHÈSE HAUTE
331 M€
d’investissement
24 M€
de fonctionnement
Répartition du coût
Potentiellement pris en charge par la métropole
Temporalité
Investissement unique puis coût annuel de fonctionnement

Que faut-il en retenir ?

La mesure porte sur la construction d’une ligne de bus que l’on peut estimer à 31 km (longueur de la rocade rennaise) et est défendue dans le cadre de la création parallèle d’un réseau de parkings relais de grande capacité qui jalonnera ce parcours. L’objectif est de décongestionner la rocade et les grands axes rennais tout en créant de l’activité dans les communes périphériques, la densification de l’emploi à Rennes étant vue comme un facteur de congestion.

Selon nos chiffrages, cette mesure coûterait aux alentours de 200 M€ d’investissement, dans une fourchette assez large, entre 69 M€ et 331 M€, en fonction de l’aménagement nécessaire. Les coûts de fonctionnement dépendraient de la fréquence de passage des bus, mais nous les estimons à 20 M€ par an en moyenne, dans une fourchette pouvant aller de 17 M€ à 24 M€.

Contactée, l’équipe de campagne estime quant à elle ce projet à 150 M€ d’investissement, soit un montant inférieur au chiffrage de l’Institut Montaigne.

Les effets sur l’environnement sont extrêmement difficiles à calculer, toutefois un report modal de l’ordre de 2 à 3 % peut être envisagé sur ces axes.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

A Rennes comme ailleurs, le trafic automobile est un thème important de la campagne.

Cette ligne de bus relierait entre elles les lignes de métro de Rennes, au nombre de deux à partir de fin 2020, moment de la mise en service de la ligne b du métro rennais.

Coût budgétaire

Le calcul des coûts se fonde sur le Référentiel pour le choix des systèmes de transports collectifs à haut niveau de service de la CEREMA, publié en décembre 2018.

Coûts d’investissement

  • Sur la base d’un trajet de 31 km (longueur de la rocade) et un coût de 2 à 10M€ / km, les investissements pour la création des voies représenteraient donc 62 M€ à 310 M€.

  • A noter : nous ne comptabilisons pas au sein de cette mesure la création de parkings, mesure que la candidate a annoncé à part de cette mesure de création de bus.

  • Toujours selon la CEREMA, le matériel roulant représente des coûts de 300 000 à 900 000€ par véhicule, soit un total de 7 M€ à 21 M€, amortissables sur 10 à 15 ans, en considérant un pool de 23 bus nécessaires pour l’exploitation de la ligne.

Contactée, l’équipe de campagne estime quant à elle ce projet à 150 M€ d’investissement.

Coûts de fonctionnement

Pour les coûts d’exploitation des bus, nous nous basons sur une fréquence proche de celle du tramway sur roue de Nantes (un fonctionnement tous les jours de l’année, avec une fréquence d’un bus toutes les 2 à 10 min en semaine, 5 à 10 min le samedi et 16 à 20 min le dimanche, de 5 à 23h). Nous avons toutefois diminué de 20 % cette fréquence, en prenant en compte le fait qu’il s’agissait d’une ligne moins centrale. En prenant donc une hypothèse simplifiée de 9 heures « de pointe » en fréquence maximale et 9 heures « creuses » en fréquence minimale par jour, nous arrivons donc à un total d’environ 150 000 trajets par an pour une ligne. Multiplié par les 31 km de ligne, cela donne 4,7 millions de km par an. La CEREMA indique ensuite des coûts allant de 3,5 à 5€ / km parcouru : soit un coût de 17 M€ à 24 M€ pour le passage des bus, avec une estimation moyenne autour de 20 M€.

Effets sur l’environnement

Les effets sur l’environnement sont très difficiles à chiffrer sans avoir une étude des flux plus précise.

Le principal effet positif pourrait venir du report modal de la voiture vers le bus. Ce report modal peut toutefois être limité, comme par exemple le cas du tramway boulevard des Maréchaux à Paris (report modal de l’ordre de 2 à 3 % seulement).

Sources